Journée de protestation du CLA

Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a organisé, hier, une journée de protestation pour «tirer la sonnette d'alarme» sur les conditions de travail, le transfert des connaissances, et le statut de l'enseignant.
Selon Idir Achour, porte-parole du CLA, les quelques 350 établissements d'enseignement secondaire où est présent le syndicat ont affiché un taux de suivi de 100%.
Aux «reproches» faits par la tutelle concernant le choix de la date du 16 avril pour observer cette journée de protestation, Idir Achour considère que «c'est justement un choix délibéré pour dénoncer l'inexistence du savoir dans l'école algérienne. Nous considérons que les conditions de travail dans nos établissements sont une insulte à la mémoire de Benbadis».
«Ça fait plus de dix ans que nous n'assurons que 40 à 50% du programme, en raison des conditions de travail caractérisées par des classes et un emploi du temps surchargés. Nous travaillons dans un stress permanent», ajoute le porte-parole du CLA. «D'un autre côté, dit-il encore, nous enregistrons quotidiennement une moyenne de 4 à 5 scènes de violences dans les lycées au niveau national, et nous assistons à un nouveau phénomène qui est le suicide des élèves, et devant tout cela, la tutelle ne semble pas inquiète».
Selon notre interlocuteur, la démarche du ministère de l'Education nationale n'est pas de nature à donner de l'espoir. «La tutelle a fait un choix délibéré pour qu'il n'y ait pas de savoir dans les écoles. Nous le voyons dans le projet de statut du secteur, dans lequel le corps administratif est favorisé par rapport au corps pédagogique», note Idir Achour.
Le CLA organisera des AG dans l'ensemble des lycées où il est représenté pour discuter des suites à donner à ce mouvement. La décision sera prise lors de la réunion du Conseil national du syndicat prévue au courant du week-end prochain, précise encore notre source.