Algérie

Journée de protestation des enseignants



Les enseignants du CEM Meziani-Belkacem de Nacéria, dans la ville de Béjaïa, ont observé, hier, une journée de protestation en signe de solidarité avec leur collègue de travail, une superviseuse, appelée à comparaître, aujourd'hui, devant une commission de discipline de la direction de l'éducation nationale de la wilaya de Béjaïa."Contre toute attente, ce matin, les enseignants ont déclenché une grève spontanée pour se solidariser avec une superviseuse, une adjointe de l'éducation, appelée à comparaître demain (aujourd'hui, ndlr) devant la commission de discipline de l'académie. Ils exigent l'arrêt de la procédure", a déclaré, hier, le directeur de cet établissement, Ali Guemrane. Selon lui, l'adjointe de l'éducation en question est convoquée par la commission de discipline conséquemment au rapport de son supérieur, le surveillant général, pour "refus de travail".
"Il faut savoir que depuis le 17 décembre dernier cette superviseuse refuse de travailler, contestant l'emploi du temps établi par son responsable hiérarchique. Chose inadmissible", a expliqué encore M. Guemrane. Pour ce dernier, cette journée de protestation "illégale" des enseignants se veut une manière d'exercer des pressions sur les membres de la commission de discipline de l'académie. Hier matin, seule une enseignante a rejoint son poste de travail sur les 58 enseignants que compte l'établissement, a-t-il indiqué. Concernant le personnel administratif, on compte 7 adjoints de l'éducation grévistes sur un total de 12.
Par ailleurs, le directeur dudit CEM n'a pas manqué de déplorer les pertes en nourriture causées par cette grève pour la cantine de son établissement. À signaler que ce collège compte quelque 1 125 élèves et 58 enseignants travaillant en deux groupes, l'un la matinée et l'autre l'après-midi, conformément au protocole sanitaire en vigueur.
Du côté des enseignants grévistes, on refuse de faire toute déclaration à la presse. "D'abord c'est une journée de protestation et non pas un mouvement de grève", lâche une enseignante, avant que son collègue l'arrête. "On ne veut pas de médiatisation", signifie cet enseignant.En somme, de par cette journée de protestation initiée par les enseignants, ce sont les 1 125 élèves qui se retrouvent "injustement" privés de cours. Que fera l'administration de tutelle '
L. OUBIRA


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