Algérie

Journée de la femme


La célébration de la Journée internationale de la femme, coïncidant avec le 8 Mars, est marquée chaque année par une cérémonie organisée par la présidence de la République pour leur rendre hommage.Jeudi dernier, le président Abdelaziz Bouteflika a convié un millier de femmes à l'hôtel El-Aurassi pour célébrer cette journée particulière.
Venues de toutes les régions du pays, ces femmes appartenaient à différents domaines, notamment la société civile, des moudjahidate et des parlementaires. Vers 8h, la réception de l'hôtel était en effervescence, toutes sur leur 31, n'attendant que le coup d'envoi de la cérémonie. ?C'est une très bonne initiative de la part de la Présidence. À travers cette journée, on a l'impression qu'ils nous accordent plus d'importance. Peut-être que cela permettra l'évolution des choses pour nous?, a confié un cadre au ministère de la Défense dans le domaine de la santé militaire.
Comme cette cérémonie est devenue une coutume, les mêmes invitées se retrouvent pour discuter de leur projet et du quotidien. ?Ce déjeuner nous permet de nous retrouver entre amies. Avec le travail, on ne se voit pas souvent et c'est une bonne chose?, a lancé l'une des invitées. Toutefois, de jeunes femmes considèrent cette journée discriminatoire. ?Pourquoi on ne fête pas la journée de l'homme ' S'il parle de changement pour la femme, on ne devrait plus célébrer le 8 Mars?, s'est interrogé un cadre dans un ministère.
Vers 11h, l'assistance a rejoint le restaurant. L'impatience monte, l'ennui pour certaines et l'excitation pour d'autres qui attendent l'arrivée du Président pour commencer les festivités. Dans une ambiance très gaie donnant l'impression de se trouver dans un mariage, les femmes se maquillaient et se pomponnaient. Alors que d'autres, plus ambitieuses, partageaient leurs perspectives d'avenir. Il était 12h passées quand le président de la République arrive. C'est l'euphorie générale, présidentes d'association, gendarmes, policières, enseignantes et parlementaires lançaient des youyous qui s'entendaient à des kilomètres.
Avant le déjeuner, Bouteflika a honoré six moudjahidate et des femmes de chouhada, leur offrant diplômes d'honneur et cadeaux symboliques. Marquées par la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, Ben Messaoud M'barka (Batna), Jaâleb R'biha (Guelma), Hakem Saâdia (Tizi Ouzou), Boukani Kheïra (Blida), Abdelslem They Zahra (Tlemcen) et Amari Hada (Biskra), se sont vu remercier pour le combat et le courage en donnant leur vie au pays. À cet effet, ces dernières ont considéré ce geste comme une fierté en appelant les femmes à reprendre le flambeau.
Par ailleurs, des cadres ont aussi été récompensées pour leur engagement dans différentes activités, notamment Bentellis Samira doctorante d'Etat en biostatistiques et Atika Maâmeri, directrice de la Fédération algérienne des handicapés moteurs.
Quant à Nouara Djaâfar, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, a annoncé dans son allocution que l'année serait marquée par de grands changements pour la femme algérienne dans les domaines ?politique, social et médiatique après les législatives du 10 mai?, avant d'offrir au président une toile représentant Lala Fadhma n'Soumer de Djahida Houadef. Après ces hommages, l'après-midi s'est poursuivi en musique avec un orchestre de musique andalouse.
H M
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