Dans une allocution lue en son nom au siège du ministère par le Secrétaire général, Lounès Magramane, qui a présidé les célébrations de "la Journée de l'Afrique 2024", marquant l'anniversaire de la création de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), M. Attaf a déclaré que "l'Algérie, fière de son appartenance africaine, est animée, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, par un souci et une détermination constants à poursuivre l'effort collectif africain et la consolidation des acquis, en plus de promouvoir le progrès enregistré sur tous les plans".
"Il s'agit d'une fidélité aux idéaux africains dans leurs trois dimensions, à savoir la libération, le développement et la complémentarité", a soutenu le ministre, soulignant "partant de sa conviction de l'importance du développement durable comme catalyseur de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans le continent africain, l'Algérie réaffirme son engagement inébranlable à contribuer activement à la réalisation des objectifs de l'Agenda 2063, en s'orientant davantage vers le renforcement de la coopération et des partenariats entre les pays africains dans différents domaines".
L'Algérie, a-t-il poursuivi, a honoré ses engagements à travers le lancement de nombreux projets et initiatives palpables, à l'instar du "soutien aux projets de développement dans différents pays africains frères, via l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, outre la réalisation de véritables projets d'intégration en matière d'infrastructures régionales et continentales".
Parmi ces projets, il a cité la Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l'Algérie et le Niger, le Nigéria, le Tchad, le Mali et la Mauritanie, le Gazoduc transsaharien "TSGP" (Trans-Saharian Gas-Pipeline) qui reliera le Nigeria à l'Europe en passant par le Niger et l'Algérie, la ligne ferroviaire qui reliera Alger à Bamako et à Niamey, la route Transsaharienne et le projet de la Route reliant Tindouf à Zouérate (Mauritanie).
Partant de sa conviction que le développement durable nécessite un environnement stable et sécurisé, poursuit M. Attaf, "l'Algérie n'a eu de cesse de lancer des initiatives pour le règlement des conflits, le rétablissement de la sécurité, la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent ainsi que la criminalité organisée transfrontalière au niveau de son voisinage et de l'ensemble du continent africain".
En dépit de ces réalisations accomplies "notre parcours est loin d'être achevé car nous n'avons pas encore éradiqué ces fléaux", a ajouté M. Attaf, rappelant l'importance d'"atteindre l'objectif authentique tracé par les pères fondateurs, à savoir la libération de l'ensemble des peuples africains de la colonisation abjecte".
"Aujourd'hui, nous ne pouvons rester les bras croisés face à la souffrance d'un peuple frère occupé dans la dernière colonie africaine, le Sahara occidental", s' est indigné le ministre des Affaires étrangères, plaidant pour "le rétablissement du droit du peuple sahraoui à l'équité et à l'autodétermination, un droit inaliénable et imprescriptible, afin de tourner la dernière page de l'histoire de la colonisation dans notre cher continent".
Evoquant Ghaza, M. Attaf a indiqué que "les derniers développements ontmis a nu la faiblesse du rôle qui incombe au Conseil de sécurité en ce quiconcerne la préservation de la paix et de la sécurité internationales.
Ghaza est victime de la politique du double-standard de cette instance". "Les crimes de l'occupation sioniste nécessitent plus qu'une simple condamnation", a-t-il ajouté, soulignant "la nécessité de rassembler les rangs".
M.Attaf a en outre appelé à "une mobilisation collective qui met fin à cette tragédie, par respect à nos principes et à nos valeurs communes contre le colonialisme, la répression et la discrimination raciale, ainsi qu'à la solidarité africaine historique avec le peuple palestinien, dans sa démarche légitime d'arracher la liberté et d'établir son Etat indépendant, un objectif que l'Algérie s'efforce de réaliser devant les instances onusiennes de prise de décision, en pleine coordination avec toutes les parties soutenant cette cause juste".
Le ministre a rappelé que "l'Algérie, aujourd'hui, et à travers son mandat au sein du Conseil de sécurité, demeure pleinement engagée à coordonner, collaborer et se solidariser avec ses frères africains, d'autant qu'elle est pleinement attachée au droit chemin tracé par nos consensus précédents, lequel consiste à unifier la voix de notre continent et à consolider son impact positif au sein de la plus haute instance onusienne chargée de la paix et de la sécurité internationales et au sein des autres instances et fora internationaux".
"C'est ce qui nous amène à croire en l'impératif de concrétiser un ordre mondial plus représentatif et plus démocratique, un ordre, à travers lequel, le préjudice causé à ce continent africain victime d'injustice historique sera réparé, le continent le plus présent par ses drames au Conseil de sécurité, et le moins représentée parmi ses membres non-permanents, une Afrique absente ou n'ayant pas entièrement accès au statut de membre permanent, contrairement à l'esprit de la charte de l'ONU concernant le principe de représentation géographique équitable. Ainsi, il n'est de doute que la composante actuelle du Conseil de sécurité ne reflète nullement la réalité, ni les défis de l'heure", conclut M. Attaf.
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Posté Le : 26/05/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : aps
Source : www.aps.dz