Algérie

Journée d'un supporter algérien en Afrique du sud : Foot, photos, dodo



Tel un cobaye de Pavlov, le supporter des Verts en Afrique du Sud est soumis à des gestes quotidiens inchangeables, sans pour autant donner l'impression de ressentir une quelconque amertume. Stoellenbosch. De notre envoyé spécial A Pretoria, il quitte la cité Erika où il loge pour s'acheminer directement chez Hocine tébessi le cambiste, et s'enquérir du taux de change. Sur les lieux, il prend un poste d'ordinateur pour la lecture de la presse algérienne et tenter de dialoguer avec ses proches via skype (même au pays de Mandela, la connexion n'est pas terrible). Il s'acquitte, non sans rictus, des 30 rands (1 heure au cyber, l'équivalent de 300 DA) et va sur Hotfield square pour téléphoner à sa famille au bled, à partir d'une cabine. Midi pile, il se rend au restaurant libanais de chez Uncle Fawzi.Dans l'après-midi, il rentre dans sa résidence pour quelques minutes et réinvestit la même place Hotfield. Une virée sans véritable raison chez Hocine, qui a tendance à trop s'énerver, est inévitable. Puis, il tient le mur. Il est hittiste même chez Mandela. Il prend des photos avec tous les passants, sauf avec ses compatriotes. A 17 h, il fait déjà nuit. Le supporter algérien ordinaire se pavane un peu au supermarket sans rien acheter, et retourne dare-dare à la cité pour dîner, en faisant du tintamarre pour annoncer son retour tonitruant : « One, two, three, viva l'Algérie ! » Il se présente dans le hall de la résidence et rouspète. 19 h, il regagne la place Hotfield, baptisée par les Algériens « la place rouge ». Il participe bruyamment au bal gratuit organisé chaque nuit. Ah ! Il prend tout en photo, même une voiture qui passe. Non, ce n'est pas un film. C'est un Algérien ordinaire qui ne donne pas l'impression de s'ennuyer, même s'il n'évolue que dans un réduit' Bien entendu, la majorité de nos compatriotes, qui profitent pleinement de leur passage en Afrique du sud, ne se reconnaîtront pas dans cette description.


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