Algérie

Journée d'étude sur la violence dans la société algérienne



Journée d'étude sur la violence dans la société algérienne
L'absence de chiffre officiel concernant les cas de suicide aura encore de beaux jours en Algérie. Tel est le constat dressé hier par M. Naâmouni Samir, professeur à l'université de Tlemcen, lors de son intervention à l'occasion de la journée d'étude organisée par le département de sociologie du centre universitaire d'Aïn-Témouchent consacrée à la réalité de la violence dans la société algérienne.L'intervenant, qui s'est attaqué au sujet où le suicide est une forme de violence du plus haut degré envers soi-même, a révélé que 20 à 60 millions de personnes tentent de se suicider dans le monde, alors qu'un million d'entres-eux se suicident.Se basant sur des statistiques de 2010, le conférencier explique que le phénomène a connu une hausse de 60% durant les 50 dernières années, dont la catégorie d'âge la plus touchée demeure celle des 15-20 ans. En ce qui concerne la réalité du suicide en Algérie, M. Naâmaoui dira que tant qu'il n'existe aucun institut ni organisme habilité à recenser les cas, personne ne pourra avoir les chiffres réels.Cependant, les recherches de ce dernier qui s'est basé sur un travail effectué par le Pr Khiati, président du Forum pour l'enfance (Forem), durant la période allant de 1995 à 2003, a révélé qu'un suicide est enregistré toutes les 12 heures et qu'une tentative de suicide chaque 60 heures. Le nombre de 1 900 cas de suicide a été enregistré en 2011, selon les chiffres communiqués par les services de sécurité, tout en précisant que c'est le sexe masculin qui prend le dessus, même si les cas de tentative enregistrés chez le sexe féminin représentent le double de ceux du sexe masculin.Poussant plus loin ses analyses, le conférencier apporte un autre chiffre qui a suscité l'intérêt des parties concernées, à savoir le taux de 14% des cas de suicide avec comme origine un différend avec la mère, alors que 15 à 18% des suicidés souffraient de maladies graves dont le cancer, 1,66% cas de suicide ont été enregistrés chez les jeunes filles qui sont tombées enceintes et 4% chez celles qui ont perdu leur virginité.Les raisons de ce phénomène, qui a pris une courbe ascendante effrayante en Algérie, ne sont pas forcément d'ordre social ou économique, a-t-on conclu lors de cette rencontre, car d'autres catégories plus aisées financièrement ont été touchées. "La religion a sa part dans cette spirale infernale", fera remarquer l'un des intervenants lors des débats.L'acte pourrait être aussi culturel dans le cas du tunisien El-Bouâzizi qui aura constitué un effet d'entraînement en Algérie chez les frustrés du système, et ce, face à un déséquilibre flagrant entre les droits et les devoirs qui a rendu vulnérable l'édification d'une société.Un autre thème, non moins important, a été abordé lors de cette journée, celui de la violence scolaire. Mohamed Hamadi, directeur de l'orientation scolaire de la wilaya d'Aïn-Témouchent, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour déclarer, tout de go, que le système de statistiques est totalement faux. ??Personne ne peut avancer un chiffre sur le comportement agressif des élèves dans le milieu scolaire, et qui est constamment en hausse en raison d'influence des facteurs liés au néo-libéralisme et à la mondialisation dans la mesure où l'Ecole algérienne n'a pu s'adapter à l'évolution de la technologie'', a-t-il déclaré. Plusieurs autres sujets ont été débattus lors de cette journée comme ceux relatifs à la violence de l'information, la crise de citoyenneté et la violence dans la société, la violence à travers la campagne électorale et ses effets sur le développement politique, dont l'une des solutions proposées est de prévoir des mesures préventives et répressives avec des peines sévères contre les auteurs pour les obliger à respecter et l'Etat et l'individu et son bien.NomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)