Algérie

Journée d'étude sur la malaria à Tamanrasset



Journée d'étude sur la malaria à Tamanrasset
Les Algériens qui vont dans ces régions à forte endémie sont plus exposés au risque de malaria du fait qu'ils ne se protègent pas et ne prennent, de surcroît, aucune mesure préventive.La wilaya de Tamanrasset a enregistré 400 cas de paludisme en 2013, a indiqué, mercredi, le directeur de la santé et de la population (DSP) Ammar Bensnoussi, en marge de la journée d'étude sur cette pathologie, organisée au siège de l'APW. Les cas avérés ont été pour la majorité importés des zones endémiques, le Niger et le Mali en particulier, ajoute M. Bensnoussi, précisant qu'aucun malade autochtone n'a été dénombré durant cette période. Des spécialistes en infectiologie ont été ainsi conviés à ce séminaire pour échanger leur connaissance sur les méthodes de lutte contre ce parasite, mais aussi pour partager les expériences quant à la prise en charge médicale des paludéens. Les wilayas concernées sont donc Adrar, Ghardaïa, Laghouat, Ouargla, Illizi et Tamanrasset. Dans son allocution d'ouverture, le wali de cette dernière, Abdelhakim Chater, a fait savoir que "les collectivités locales consacrent annuellement des crédits au profit de toutes les communes de la wilaya afin de se doter des équipements et produits de lutte anti-vectorielle. La coordination avec les services de santé était très efficace durant 2013. Ce qui a permis d'enregistrer une amélioration et un recul de 50% du nombre de paludéens comparativement à 2012. À l'occasion, les experts vont certainement nous éclairer sur la conduite à tenir et les moyens préventifs pour lutter efficacement contre ce fléau". Les intervenants qui se sont relayés à la salle des conférences ont mis l'accent sur l'importance de la sensibilisation et la prévention contre cette pathologie qui se propage particulièrement dans les régions frontalières aux pays pourvoyeurs de parasite. Adrar enregistre entre 58 et 60 cas par an.En 2012, la wilaya de Tamanrasset avait enregistré 806 cas. Les spécialistes ont fait savoir que 90% des cas avérés ont été importés soit via des Algériens qui sont partis au Niger et/ou au Mali, soit, par les ressortissants de ces régions subsahariennes qui immigrent en Algérie en transitant par cette wilaya du Grand-Sud. Sur les 806 malades, 77% sont d'origine algérienne.Le reste, soit 23%, sont des étrangers issus de différentes nationalités. C'est dire que les Algériens qui vont dans ces régions à forte endémie sont plus exposés au risque de malaria du fait qu'ils ne se protègent pas et ne prennent, de surcroît, aucune mesure préventive.D'où l'importance de mener une campagne de dépistage, particulièrement au niveau des localités frontalières, afin de développer des moyens de lutte efficace contre les larves de ce parasite qui est à l'origine du décès de 2 millions de personnes par an dans le monde. Dans le cadre de la prévention, il est recommandé de se procurer des insecticides et de procéder à l'assèchement des étangs et des lagunes.Pour ce qui est de la prophylaxie, les exposants assurent de la prise en charge totale des malades et que le traitement est dispensé gratuitement par l'hôpital. "Les cas simples sont pris en charge au service des urgences, les plus compliqués sont hospitalisés durant une période de 3 à 7 jours en vue de recevoir un traitement médicamenteux intraveineux", a expliqué un médecin de l'hôpital de Tamanrasset. Il convient de noter que la prise de médicaments antipaludéens, même en respectant un schéma thérapeutique correct, ne suffit pas pour se protéger à 100% contre le risque du paludisme. Il faut aussi se protéger des moustiques, les empêcher d'entrer en contact avec leurs victimes afin d'éviter la piqûre de l'anophèle, principal vecteur du paludisme. Et pour ce faire, il faut impérativement éviter les déplacements dans les zones à risques sans protection, toujours dormir avec une moustiquaire, porter des vêtements longs, amples et de couleur blanche serrés aux poignets et aux chevilles, avec des chaussures fermées, et imprégnés de répulsif.Ce dernier devrait être appliqué sur toutes les parties non couvertes du corps. Il est également préconisé de dormir avec l'air conditionné ou sous une moustiquaire, de préférence imprégnée d'insecticide.R KNomAdresse email




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