Journée d’étude sur l’hygiène, l’assainissement et l’environnement

«Consacrer le droit à la santé pour tous!» Le rôle des inspecteurs d’hygiène a été posé avec force, lors d’une journée d’étude organisée hier à la salle des actes de l’Hôtel de ville. La rencontre-débat con-sacrée à l’hygiène, l’as-sainissement de la ville et l’environnement a permis aux acteurs et décideurs locaux de mettre en place un authentique programme d’action d’hygiène du milieu et de santé publique. Un programme basé sur la concertation et la coordination entre les acteurs et les décideurs, et ce, comme première réponse aux divers problèmes de salubrité publique qui continuent de faire couler beaucoup d’encre, a tenu à souligner le secrétaire général de la commune d’Oran. Il a invité les différents intervenants à quadrupler le nombre des rotations des camions de ramassage durant cette saison touristique, en exhortant les secteurs urbains, les éléments de la PUPE, les services de la santé et de la population et autres services communaux à redoubler d’efforts pour améliorer le cadre de vie des citoyens. Il faut, dit-il, agir en amont pour que la ville d’Oran soit propre. Un mot jugé trop ambitieux, comme l’a rapporté dans des propos mesurés le docteur Brixi, vice-président de l’APC et néanmoins délégué de la division hygiène et assainissement, lors de son intervention à l’aide d’un data-show, indiquant que «ce n’est pas uniquement l’absence de maladies qui indique que telle ou telle ville est propre, mais un état de bien-être physique, moral et social et chaque dinar qui va à la prévention influera inéluctablement sur le changement de comportement de l’individu». Le rôle des inspecteurs d’hygiène a été évoqué par le docteur Djezzar, responsable du bureau d’hygiène de la ville d’Oran, qui a invité tous les agents de santé à renforcer le système épidémiologique par un contrôle quotidien des eaux de boisson et de baignade, des réseaux des eaux usées, des réservoirs installés dans les écoles notamment ceux des cantines scolaires. L’exemple de cette femme atteinte de tuberculose servant des élèves dans une cantine scolaire a été décrié avec véhémence par le docteur qui trouve scandaleux qu’on ne puisse pas dénoncer l’absence de contrôle dans ce genre d’établissements. Encore qu’en matière de prévention de la contamination croisée, il y a des exigences à l’hygiène dont la responsabilité incombe aussi aux biologistes qui «doivent savoir qu’ils peuvent être poursuivis en justice pour n’avoir pas pris les mesures nécessaires de prévention», comme l’a bien dit Mme Mesli, biologiste, qui a rappelé qu’une intoxication coûte très cher. Safi Z.