Journée d’étude à Sidi Bel-Abbès.

«L’image support d’apprentissage de l’enfant...» «L’image comme support d’apprentissage de l’enfant» a constitué le thème central d’une journée d’étude organisée samedi dernier, à Sidi Bel-Abbès. L’événement, initié par la Fondation na-tionale Tayebi Larbi, est destiné aux pro- fessionnels de la petite enfance (éducateurs, médecins, psychologues, pédagogues...) et des représentants locaux des principaux secteurs concernés (éducation, action sociale, sûreté...). La rencontre a été marquée essentiellement par des communications-débats animées par des chercheurs universitaires ainsi que par des travaux en ateliers autour d’un certain nombre de centres d’intérêt retenus en séance plénière par les participants. Invitée par la presse à expliquer l’objectif recherché à travers le choix d’un tel thème, Madame Tayebi Salima Dali Youcef, enseignante universitaire présidente de la fondation initiatrice de cette journée d’études, tiendra surtout à souligner l’importance de l’image dans le domaine de la communication et de l’apprentissage de l’enfant. A ce titre, elle rappellera que les textes officiels précisent que l’image doit faire l’objet d’une utilisation raisonnée, c’est à dire analyser ce qui produit du sens en vue de la construction des savoirs. Au sens large du terme, l’école a pour rôle d’accompagner l’élève dans la découverte, l’exploration et la compréhension des images... Mais il se trouve malheureusement que si l’enseignant est assez bien outillé pour apprendre à l’enfant à lire un texte, le critiquer... il n’est pas encore en mesure d’analyser correctement une image. Comment voulez-vous que l’élève sache ce que le maître d’école ignore, s’interrogera alors cette spécialiste. Le but de ce type de rencontre avec les spécialistes et responsables concernés est de sensibiliser le plus grand nombre quant à l’utilité de l’image dans tout système de communication et son rapport à la parole pour être pourvoyeuse de sens et ouvrir le champ des significations aux apprenants». Il faut rappeler que la Fondation nationale Tayebi Larbi s’est distinguée ces dernières années par la création à Sidi Bel-Abbès d’un établissement spécialisé destiné aux enfants dits en difficulté en plus de ceux déjà en activité réservés aux infirmes moteurs et cérébraux. Considérée par ses membres fondateurs comme un laboratoire de psychologie appliquée ayant une mission d’assistance multiforme allant de la pédagogie spécialisée à l’écoute thérapeutique, au conseil et à la thérapie, cette nouvelle structure s’impose déjà localement comme un espace d’accueil et de socialisation à caractère expérimental prenant en charge une vingtaine de très jeunes inadaptés âgés de deux à quatre ans.