Algérie

Journée commémorative à Ifri-Ouzellaguen



Le carré des martyrs du Printemps noir 2001, situé dans l'enceinte du siège de la mairie d'Ouzellaguen, a abrité, hier, une exposition de photos, de coupures de presse et autres documents d'archives relatant la genèse des douloureux événements ayant secoué cette région de la vallée de la Soummam, après l'assassinat par balle, le 18 avril 2001, du jeune lycéen Massinissa Guermah, dans la brigade de gendarmerie des Ath Douala (Tizi Ouzou).Initiée par l'association culturelle Horizons d'Ouzellaguen, cette journée commémorative aégalement été marquée par l'organisation d'une cérémonie de recueillement et de dépôt d'une gerbe de fleurs devant ce carré des martyrs. Parmi les nombreux citoyens venus s'incliner devant la mémoire de toutes les victimes des événements tragiques de 2001, il y avait l'ancien P/APC d'Ouzellaguen, Arezki Aoudia, qui avait su canaliser à l'époque la colère noire de la population locale, évitant ainsi un carnage lors des violents affrontements ayant opposé les manifestants de la région aux forces de la Gendarmerie nationale. "Nous sommes là pour rendre un vibrant hommage à toutes les victimes de la répression meurtrière et aveugle qui s'était abattue sur notre commune, à l'instar des autres régions de la Kabylie.
Ce sont des événements tragiques qui resteront à jamais gravés dans la mémoire collective de la population d'Ouzellaguen", nous a déclaré l'ancien édile communal d'Ouzellaguen. Pour l'histoire, notre interlocuteur a tenu à rappeler que "ce sont les citoyens d'Ouzellaguen qui avaient pris l'initiative d'inhumer nos victimes dans l'enceinte du siège de la mairie. Une façon d'immortaliser leur sacrifice".
Pour rappel, la commune historique d'Ouzellaguen a perdu cinq de ses enfants pendant les événements du Printemps noir, dont la première victime, un jeune lycéen, Makhmoukhen Kamel en l'occurrence, est tombé le 25 avril 2001, sous les balles assassines tirées par les éléments de la brigade de gendarmerie locale.

KAMAL OUHNIA


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