Algérie

Journal d'un médecin : Quelle relation médecin malade '



Une relation de confiance doit s'établir entre le médecin et son malade, car c'est elle qui conditionne la compliance et l'efficacité du traitement. Cependant cette relation s'établit entre le médecin et le malade à  travers l'interrogatoire qui  doit apporter davantage qu'une accumulation de renseignements précieux (antécédents personnels et familiaux, histoire de la maladie, descriptif des troubles actuels, etc.). Il doit permettre de mettre en confiance le patient.Cette étape est fondamentale. Il faut néanmoins un certain temps avant que le patient ne se livre complètement à  son médecin. Le médecin doit, en quelques sortes, apprivoiser son patient. D'autres considérations entrent également en jeu. Le malade a bien souvent un rapport complexe avec sa pathologie qui modifie son quotidien, ses rapports avec son entourage, sa perception de lui-même. Enfin, la maladie possède une composante psychologique qui ne peut àªtre négligée. Le médecin, à  travers son écoute, doit dépister les craintes et les attentes du malade. Laisser parler le patient permet qu'il se sente à  l'aise, en confiance, sans peur d'être jugé. L'incompréhension fait apparaître une distance dans le lien qui unit le médecin à  son malade. Cette distance est préjudiciable car c'est un lien qui reste à  la base de l'action thérapeutique.A quoi cela peut àªtre due ' Le médecin et le malade parlent parfois deux langages différents. Celui du médecin jargon trop compliqué pour le malade et celui du malade parfois dans une langue différente (comme pour les chinois qui vivent à  Alger) ou un dialecte particulier (vu la richesse de notre pays en cultures). Combien de médecins se sont retrouvés devant un malade qui parle une langue qui n'est pas la leur ' L'entente est difficile pour ne pas dire impossible. Et maintenant c'est des médecins étrangers qui viennent exercer en Algérie !  Il faut voir comment vont-ils communiquer avec leurs patients. Je me souviens pendant mes premières années de médecine, ou on nous apprenait à  faire un interrogatoire à  nos malades. Un jeune médecin nigérien avait vraiment du mal à  faire son devoir car sa malade était une dame âgée qui ne parlait que l'arabe. La seule solution pour lui était qu'il apprenne  notre langue.


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