Algérie

Journal d'un medecin : Le manque de moyens dans les services de réanimation se fait sentir



Vu la place primordiale des services  de réanimation dans chaque hôpital, ces derniers  doivent àªtre les mieux équipés. Le service de réanimation prend en charge les pathologies les plus lourdes. D'ailleurs quand un malade de n'importe quel service présente des complications graves, on le transfert dans un service de réanimation afin de bénéficier de ce qu'on appelle les soins intensifs. Vous voyez un peu l'importance de cette structure dans un milieu hospitalier.  Mais est-ce réellement le cas des services de réanimation des hôpitaux de la capitale '   C'est peut àªtre une question qui ne vous traverse même pas l'esprit avant d'avoir un parent ou àªtre soi-même hospitalisé là-bas. Ce sont des services qui manquent terriblement de moyens. En commençant par le nombre de lits, qui est très insuffisant. Il n'existe que quelques places par hôpital, en moyenne 7 à  8 lits. Et certains autres hôpitaux ne possède même pas de service de réanimation polyvalente c'est-à-dire non spécialisée. Et dans ce cas, s'il y a un malade à  placer dans ce genre de service il faut l'évacuer vers un autre hôpital! Évidemment la réponse va àªtre « on n'a pas de place, nos malades, on n'a pas où les placer». Et on continue à  se déplacer d'un hôpital à  un autre jusqu'à trouver une place dans le meilleur des cas sinon on revient au point de départ et on attend le lendemain. Dans certaines situations urgentes, on donne une lettre d'évacuation aux parents des patients et on leur demande d'essayer de se déplacer et de chercher une place ! C'est de la folie, non'  On leur dit : si vous connaissez quelqu'un qui travaille dans un hôpital, il pourrait peut àªtre vous réserver une place dès que celle-ci est disponible. Tous les moyens sont bons. Parfois, ce n'est pas un problème de place, mais de matériel. Certains malades dans le coma nécessitent une assistance respiratoire et cela se fait avec un respirateur artificiel qui n'est pas toujours disponible. Un jour un réanimateur nous a déclaré que ce n'était pas de la réanimation qu'il exerçait mais de la médecine de guerre car son service ne disposait pas du minimum, il n'y avait qu'un seul scope (appareil qui surveille la respiration et le rythme cardiaque) et pas de respirateur. Vous savez, à  l'entrée de ce service, il y a une pancarte sur laquelle il est écrit « SOINS INTENSIFS » ! Il faut arrêter de considérer les services de réanimation comme une salle d'attente avant le passage vers l'au-delà. Il faut penser sérieusement à  équiper ces services et à  faire en sorte qu'ils soient très performants.


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