Journal d'un médecin : Des visiteurs dans un service de réanimation de cardiologie !

Un service de réanimation est un service ou sont placés des malades qui encourent un danger imminent de mort. Diverses pathologie peuvent emmener à  une hospitalisation dans ce service : infarctus du myocarde (qui est la mort (nécrose) d'une zone plus ou moins étendue du muscle cardiaque ou myocarde), troubles du rythme cardiaque, un arrêt cardiaque qu'on a récupérer après réanimation, coma… Donc vous imaginez un peu la gravité de ces maladies et la nécessité du repos et de calme dans ce genre de service. Hors à  13h, heure habituelle des visites à  l'hôpital, on est impressionnés par la foule devant la porte qui attend de rendre visite à  un proche hospitalisé. Les voisins, la famille, les amis sont tous là, l'agent qui s'occupe de ce service à  beau leur expliquer que la visite est interdite mais en vain, ils ne veulent rien savoir. Tantôt, ils le supplient, tantôt, ils l'insultent. Seule une personne très proche peut rentrer pour le changer, lui parler afin de le rassurer… le conjoint, un des enfants ou la mère. Ce qui est impressionnant également c'est ce qu'on rapporte au malade comme nourriture : des gâteaux, des yaourts, des plats achetés chez le fast food du coin… c'est incroyable. Tout ce qu'il ne faut pas manger quand une personne souffre de maladie cardiovasculaire. Surtout que sont souvent associées d'autres maladies comme l'hypertension, le diabète…Alors, les médecins se sentent obligés de faire un tour dans le service après chaque visite pour contrôler ce que mangent leurs malades. Une fois un cardiologue qui était inquiet de ne pas voir la glycémie (taux de sucre dans le sang) de sa malade équilibrée, décide de vérifier le menu de cette dernière. Il a trouvé des biscuits, des yaourts, du pain… là il a compris que c'était pas un problème de dose d'insuline mais un non respect du régime que devait suivre sa patiente ! Celle-ci essaye de le convaincre qu'elle n'allait pas les manger et que c'était sa famille qui les lui avait rapportés. Elle agit par ignorance, elle ne connaît pas les complications de sa maladie, et sa famille croit lui faire plaisir parce qu'elle est malade ! Prouver à  un proche qu'on est présent ne veut pas dire qu'il faut le fatiguer en lui rendant visite au moment où il ne le faut pas, ou lui ramener ce qui peut nuire à  sa santé. Si on vous dit que la visite est interdite dans un service hospitalier, ce n'est pas de la méchanceté mais pour le bien des malades !