Jour décisif pour l'avenir de la JSK

Lors d'un point de presse, Cherif Mellal et le mythique capitaine des Canaris Mouloud Iboud ont réaffirmé l'intention de la direction du club de "poursuivre son travail jusqu'au bout".Tous les regards seront braqués aujourd'hui sur la JSK où la direction dite "parallèle" compte prendre le siège du club. Une perspective que l'actuel président rejette fermement. Et c'est depuis Tikjda où les Canaris sont en stage d'intersaison que les membres de la direction en place ont réaffirmé qu'ils restaient "imperturbables" et qu'ils "poursuivront le travail jusqu'au bout". Face à Yazid Yarichène qui veut à tout prix prendre les rênes de la JSK à partir d'aujourd'hui, la direction actuelle a aussitôt riposté. Lors d'un point de presse, Cherif Mellal et le mythique capitaine des Canaris Mouloud Iboud ont réaffirmé l'intention de la direction du club de "poursuivre son travail jusqu'au bout". "Nous sommes imperturbables, sages, unis et travaillons main dans la main. Nous allons poursuivre le travail que nous avons entamé jusqu'au bout. Nous avons donné leur chance aux jeunes et avons promis que cette saison sera meilleure que la précédente, vu la qualité des joueurs en place", a martelé fermement Cherif Mellal. "Quant à l'avenir de la JSK, je suis très confiant ; je demande au public d'être uni, sage et vigilant.
Ceux qui veulent prendre la JSK par la force, nous leur répondrons que nous, nous croyons en la justice. Nous avons présenté tous les recours nécessaires et avons même engagé une action au pénal quant à l'utilisation de l'identité du directeur général, Nassim Benabderrahmane, sans le consulter", a-t-il ajouté. Mais l'homme qui est le plus peiné par la situation dans laquelle certains veulent propulser la JSK c'est bien le légendaire défenseur central de la Jumbo-Jet, Mouloud Iboud. Pour lui, la JSK "ne mérite pas ce qui lui arrive". Il en appelle à tous les amoureux du club pour s'engager à préserver le prestige du club le plus titré de l'Algérie mais aussi pour lui garantir un avenir radieux. "Il faut régler cette affaire dans l'intérêt suprême du club."
L'homme qui a soulevé la première Coupe d'Afrique des clubs champions remportée par les Lions du Djurdjura, se pose aujourd'hui légitimement comme la conscience de la maison de la JSK. Il incarne la glorieuse histoire d'une équipe qui a longtemps côtoyé les cimes, mais aussi celui qui s'emploie avec passion à redresser une JSK sans cesse perturbée. Il est la voix de la raison. "Personnellement, j'ai peur de ce qui arrivera dans peu de temps, et c'est la JSK qui va en payer les conséquences. J'en appelle aux membres de la société civile, à savoir des gens intègres de haut niveau, de faire partie de cette commission de personnalités et qui va créer une autre commission composée de commissaires aux comptes et de comptables pour éplucher convenablement les bilans de 2010 à 2018", a suggéré Mouloud Iboud. Un cri de c?ur et de colère. Il en appelle à cet effet le premier magistrat de la wilaya à le faire.
À ce titre, Iboud a expliqué que cette démarche ne vise pas à mettre des gens dans l'embarras mais, a-t-il précisé, "pour que les supporters sachent que ces gens-là n'ont plus le droit de revenir pour prendre les rênes du club". "Ces gens-là doivent revenir à la raison et s'asseoir à la table dans l'intérêt de la JSK, qui est dans une situation très difficile, et rendre des comptes pour qu'elle puisse redémarrer dans de bonnes conditions", a-t-il encore ajouté, soulignant que par rendre des comptes il signifie la présentation des bilans de 2010 à 2018 qui sont obligatoires avant de procéder à l'ouverture du capital. "Toute cette agitation est liée à ces bilans justement", a-t-il estimé. En somme, si pour certains la JSK est une affaire de "fric" totalement désincarnée, pour Chérif Mellal, Mouloud Iboud, Kamel Abdeslam c'est toute une histoire de dignité.

Samir LESLOUS