Joueurs recrutés pour ne pas jouer

La Fédération algérienne de football a annoncé, dans un récent communiqué, que le mercato estival débutera le 5 août et durera jusqu'au 27 octobre 2020. La période d'enregistrement va s'ouvrir donc dès demain mercredi.Ce qui permettra aux clubs d'entamer leur opération de recrutement de joueurs en prévision de la saison prochaine. Toujours est-il que les clubs ne connaissent toujours pas la date prévue pour la reprise des entraînements et encore moins celle de la reprise des compétitions. En effet, aucune visibilité n'a été donnée aux clubs pour entamer leur préparation et par la même occasion se projeter vers la prochaine saison. La seule certitude qu'ils ont concerne le devenir de l'exercice 2019/2020 arrêté définitivement suite à la décision prise lors du dernier bureau fédéral. Du coup, l'ensemble des formations algériennes sera confrontée à un dilemme, celui de recruter de nouveaux joueurs et, par ricochet, payer des salaires sans pouvoir pour autant les utiliser en compétition officielle, en raison du confinement. Cette situation "particulière" obligera ainsi les clubs à sortir de l'argent frais pour verser des salaires aux joueurs et éventuellement aux nouveaux encadreurs techniques sans pour autant pouvoir les rentabiliser. D'ailleurs, les spécialistes en la matière préconisent une préparation de six semaines au minimum, voire deux mois avant d'entamer la compétition. Autrement dit, si les entraînements reprenaient d'ici à septembre, la saison 2020-2021 s'ouvrirait début novembre.
C'est dire que les clubs seront obligés de payer presque trois mois de salaires, sans compétition. Une perte sèche pour les équipes algériennes dont les trésoreries sont largement déficitaires. La seule alternative n'est autre que l'application de la baisse des salaires des joueurs et de l'encadrement technique, et ce, jusqu'à l'entame de la nouvelle compétition. D'ailleurs, la plupart des clubs professionnels avaient recouru à cette solution durant l'arrêt des compétitions, à l'image du MCA (50% de baisse salariale), du CRB (50%), de l'USMA (25%) pour ne citer que ceux-là.
En outre, en l'absence de compétition, les clubs ne perçoivent pas l'argent des sponsors, un autre manque à gagner, d'où la nécessité pour les pouvoirs publics de réfléchir à des solutions pour les sports collectifs après avoir autorisé la reprise des entraînements pour les athlètes préparant les jeux Olympiques de Tokyo 2021.
Nazim T.