Joueurs et entraîneur ne cachent plus leur ambition commune

C'est comme s'il se passait un truc ! Pour nous avoir habitué à des mines renfrognées, à des attitudes placides, froides et tellement distantes depuis quelques mois, passant le plus gros de leur temps public en mode silence quasi méprisant, les Verts ont visiblement été envoûtés par le charme ensorcelant de la Coupe du monde et métamorphosés par l'air enchanteur du Brésil.Sourires, disponibilité et surtout discours ambitieux, clair et dénué de toute ambiguïté : la communication d'une partie de la délégation algérienne laissait, dès les premiers pas dans la province de Sao Paulo, transparaître un nouveau mode de vie tellement proche de la Positive-Attitude. Alors qu'il opposait un regard glacé à tout interlocuteur qui osait à peine évoquer en sa présence la possibilité d'entrevoir un parcours honnête de l'EN dans cette Coupe du monde brésilienne, le sélectionneur Vahid Halilhodzic a, lui le premier, levé le voile sur des ambitions cachées doublées de certitudes enfin dévoilées. En utilisant des termes aussi chargés symboliquement et portant tous des sèmes dénotant d'un optimisme certain, le patron technique de la Nationale a, d'ailleurs, déteint sur le discours de ses troupes. Du coup, même le manager général, Abdelhafid Tasfaout, qui se plaisait jusqu'alors à se confiner dans le jamais transgresser droit de réserve, s'est carrément mis à rêver d'une qualification aux quarts de finale de la Coupe du monde 2014 ! "Nous, nous n'espérons pas seulement atteindre le deuxième tour mais plutôt le troisième !" s'exclamait-il en réponse à une question relative aux ambitions du groupe de joueurs qu'il côtoie quotidiennement et chez qui il confirme, du reste, "sentir une très très grande motivation surtout après avoir été rassurés par le baromètre qu'auront été ces deux matches amicaux face à l'Arménie et à la Roumanie". Le mot est lancé ! Les Verts sont "rassurés". Par leur deux succès de rang face à deux sélections européennes mais aussi et surtout par le volume de jeu produit, notamment lorsque l'équipe alignée n'avait pas comme consigne particulière de tenter tel positionnement ou de chercher à appliquer telle alternative, mais seulement de "jouer". À cette assurance retrouvée, les coéquipiers d'Abdelmoumène Djabou conjuguent désormais une confiance bien emmagasinée doublée d'un excellent état d'esprit basé sur leurs certitudes quant à leur rapide capacité de réaction. Un (nouveau) caractère en acier trempé illustré par un Saphir Taïder dont l'assurance laissait même croire à une certaine insouciance, tant son "pas de panique" sonnait comme un signal fort. Celui augurant une nouvelle ère et une nouvelle attitude, plus positive et positiviste que jamais.R. B.NomAdresse email