Algérie

Joueurs et décideurs



Des joueurs de l'équipe nationale ont visiblement perdu la boussole depuis leur inattendue mais brillante qualification au Mondial face aux Pharaons égyptiens, triples champions d'Afrique. Ils ont perdu leurs repères à l'intérieur et en dehors du terrain. Voulant visiblement compenser leurs nombreuses lacunes, ces joueurs, chouchoutés plus qu'il n'en faut, cherchent à compenser dans les coulisses. Un journal spécialisé a révélé, hier, que des joueurs ont plaidé la cause du très contesté entraîneur Rabah Saâdane en vue de sa reconduction dans ses fonctions. Quelle audace. N'auraient-ils pas fait mieux de rendre des comptes aux Algériens après le ratage sud-africain ' C'est ce que attendent, en fait, vos compatriotes qui n'ont pas reconnu leur équipe stupidement battue par la Slovénie et sérieusement malmenée par les USA.Ils ne semblent pas connaître leurs limites ces joueurs, faisant sien l'adage suivant : « Donnez-moi la main, je vous prends tout le bras. » Au lieu de se montrer plutôt discrets après une participation au mondial brève et peu glorieuse, les joueurs osent et abusent en devenant des décideurs, réclamant contre vents et marées le maintien de leur coach. Pitoyable ! Cela prouve qu'ils se soucient peu du chagrin du peuple qui souhaite unanimement l'engagement d'une « grosse pointure » pour remettre la machine en branle. Et vite. Les éliminatoires de la CAN 2012 pointent déjà le nez.Une autre forme d'indiscipline pour ces joueurs qui ont fait la même chose avec Jean-Michel Cavalli appelant le président de la Fédération de l'époque (Hamid Haddadj) de le conserver malgré son cuisant échec. Avez-vous entendu un jour des stars mondiales s'immiscer dans la désignation d'un entraîneur ' Pas du tout dans la mesure où cette tâche incombe aux responsables de fédération.Non messieurs les joueurs, votre mission se limite au terrain. Rien que le terrain. Vous avez tout simplement dépassé la ligne rouge. Car, seul le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui détient les prérogatives (absolues) du choix des entraîneurs. La FAF ne doit pas cependant rester inerte devant de tels dépassements nuisibles à la stabilité et à la progression de notre équipe nationale qu'on veut toujours flamboyante, étincelante. Comme c'était le cas à Khartoum face à l'Egypte ou à Cabinda devant les Eléphants ivoiriens. Sinon c'est la descente aux enfers.


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