Algérie

José Manuel Barroso en visite officielle en Algérie À l'invitation du Premier ministre Abdelmalek Sellal



José Manuel Barroso en visite officielle en Algérie À l'invitation du Premier ministre Abdelmalek Sellal
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, se rendra aujourd'hui à Alger, pour une visite officielle, à l'invitation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Cette visite permettra de faire le point sur les relations et les perspectives de coopération et de partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne dans le cadre de l'accord d'association signé en 2002 et mis en application en 2005. Elle permettra également aux deux parties «d'approfondir le dialogue et la concertation sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun». Cette visite, la première du genre de M. Barroso dans le pays, témoigne de la volonté et de l'ambition des deux parties de conférer à leurs liens d'amitié et de coopération une dimension stratégique pérenne.Un accord énergétique a été approuvé le 15 avril par le Conseil européen et devait être signé début 2013, à la faveur d'une visite à Alger du Commissaire européen à l'Energie, Gunther Oettinger.
L'accord sur l'énergie établit le cadre général de la coopération énergétique entre l'Algérie et l'UE et fixe la complémentarité et l'équilibre des intérêts entre les deux partenaires. Cet accord dont les négociations ont commencé, il y a près de huit ans, est bloqué en raison de divergences de vues entre Alger et Bruxelles sur l'investissement européen dans le secteur de l'énergie en Algérie et sur la présence d'entreprises algériennes sur le marché européen. La partie algérienne estime inadéquat le fait que les pays européens ne cherchent qu'à sécuriser leurs approvisionnements en gaz, mais pas à investir suffisamment dans des projets pétroliers ou gaziers en Algérie. Autre obstacle : des entraves imposées par l'UE au redéploiement de Sonatrach sur le marché énergétique européen.
La compagnie nationale des hydrocarbures voulait, par exemple, créer des filiales en Europe, notamment en Espagne, mais elle a éprouvé toutes les peines du monde à le faire.
Sonatrach avait fermement critiqué la directive de la Commission européenne qui interdit aux producteurs et aux transporteurs d'énergie de distribuer directement leurs produits sur le marché européen et ce, à travers l'obligation de scinder les trois activités (production, transformation et distribution). Il faut dire que la réorganisation du marché de l'énergie en Europe a fait du tort aux entreprises étrangères souhaitant s'installer sur ce marché.
Le marché européen de l'énergie a été libéralisé en 1998, en vertu de la directive sus-évoquée. Seulement, les dispositions législatives approuvées par Bruxelles n'ont pas été transposées toutes dans les droits nationaux. Du coup, la libéralisation du marché diffère, dans la pratique, d'un pays à un autre. C'est pourquoi, par exemple, le marché espagnol reste hermétique ; il est peu perméable aux entreprises étrangères.
Y. S.


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