Algérie

Jordanie, Syrie et Irak : L'ère des colères a commencé



Un millier de personnes se sont rassemblées, hier à Amman, à l’appel du Front de l’Action Islamique (FAI), principale  force d’opposition, pour exiger  des réformes dans le royaume et exprimer leur soutien à la révolte du peuple  égyptien. « Nous défilons en soutien au peuple d’Egypte et pour saluer la chute du dictateur qui aura lieu bientôt par la grâce de Dieu. Vive la révolution  égyptienne », a déclaré le chef des Frères musulmans, Hammam Saïd. La manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, est intervenue au lendemain d’une rencontre entre Abdallah II et les dirigeants du FAI, axée sur  les réformes dont une série d’amendements à la Constitution, qualifiées par les islamistes de «positives» et «franches». Le FAI, qui n’appelle pas à un renversement du régime dans le royaume, réclame des réformes politiques. Plusieurs manifestations ont été organisées depuis un mois pour protester contre la vie chère malgré des mesures sociales,  mais le nombre de manifestants a baissé après le dialogue entamé par le FAI avec le gouvernement et le roi Abdallah II. La manifestation s’est ensuite dirigée vers l’ambassade d’Egypte où elle a  été rejointe par près de 600 personnes.En Syrie, le régime de Bachar El Assad est sur le qui-vive après les appels à manifester lancés mercredi dernier, sur internent, notamment sur facebook pour réclamer des réformes concrètes, notamment la fin de l’état d’urgence. Plus de 2.500 personnes ont rejoint la page Facebook. Hier, l’organisation internationale Human Rights  Watch (HRW) a demandé aux autorités syriennes de «respecter» le droit des Syriens à manifester. «Le gouvernement syrien doit cesser immédiatement ses intimidations contre  les manifestants ayant exprimé leur solidarité avec les jeunes pro-démocratie en Egypte», indique HRW dans un communiqué. Mercredi dernier, une vingtaine de personnes en civil avaient dispersé 15 manifestants qui portaient des bougies. L’Irak n’est pas oublié. Même «démocratique», il n’est pas à l’abri du vent de révolte qui souffle sur les pays arabes. «Les dirigeants doivent œuvrer pour plus de justice sociale», ont estimé des imams irakiens lors de la grande prière.


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