Joindre la parole à l'acte

Les choses sérieuses ont déjà commencé. La CAN est à nos portes, Gourcuff en a profité pour justifier ses choix, fixer ses objectifs et remettre un tout petit peu les choses à leur place. En termes plus concrets, il n'a rien laissé en suspens.Il a tout dit, et pour la première fois, il a montré ses griffes, élevé le ton comme pour dire qu'il est le seul à mener la barque et, le cas échéant, il en assume toutes les retombées. Contrairement à ses habitudes, le Français a sorti le grand jeu, le même qu'il voudrait inculquer à ses joueurs, pour faire taire ses détracteurs, nombreux à critiquer ses choix comme il l'ont fait avec son prédécesseur, Halilhodzic. Ce dernier a eu comme toute réponse, le Brésil où il a raté d'un cheveu la qualification à des tours avancés au Mondial. Ses détracteurs se sont définitivement tus et le Bosnien est parti la tête haute, avec le profond sentiment du devoir accompli. Là est toute la problématique. Gourcuff a sèchement répliqué à tout ce qui a été dit sur ses choix mais, dans un avenir proche, seul le terrain plaidera pour lui. L'équipe nationale n'a plus le droit de faire uniquement de la figuration. Les spécialistes de tous les bords la donnent favorite de cette CAN et certains sont allés jusqu'à lui prédire la plus haute marche du podium mais, le terrain est tout une autre histoire, qu'il faudrait prendre en compte. Car la parole et la réalité ne font pas souvent bon ménage. Gourcuff a tout dit ou presque, il lui reste maintenant de prouver sur le terrain que notre équipe nationale est bel et bien la meilleure du continent et qu'elle doit sortir le grand jeu pour prouver que son parcours au Mondial est loin d'être le fait du hasard. Il est maintenant clair que les choses sérieuses ont commencé et que Gourcuff doit joindre la parole à l'acte s'il veut faire de vieux os en Algérie. Dans le cas contraire, il fera long feu.