De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
Le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique se poursuit à Tizi Ouzou, au grand plaisir de centaines de familles et des jeunes qui font le déplacement chaque soir au stade Oukil-Ramdane pour les spectacles de danse et de chant. Dimanche dernier, même s'ils n'étaient pas nombreux à rester tard à cause des retards habituels dans la programmation, le rocker chaoui, Djamel Sabri, alias Joe les Berbères, s'est fait plaisir sur scène et a fait plaisir à quelque 200 personnes, en majorité des jeunes, restées tard sur la pelouse du stade pour ne pas rater le spectacle du groupe Les Berbères. C'est que même ceux qui ne connaissent pas l'artiste Djamel Sabri, reconnaissent vite ce chanteur avec son comportement «étrange» sur scène. Qui crie, qui bouge et qui saute. Celui qui mêle dans son jeu de scène du Mick Jagger avec du Joe Cocker et du Chuck Berry, celui qui donne l'impression d'avoir des gestes incohérents, mais tellement réels et naturels, ne pouvait qu'accrocher.Et le public resté sur place a bien été servi cette fois encore. La générosité légendaire de Djamel Sabri est restée intacte. Peut-être un peu surpris par les réclamations du public qui demandait tantôt Amghar, tantôt Yemma El Kahina et d'autres titres encore comme El Machina. Le rebelle des Aurès a même été contraint d'ajouter un titre à son répertoire à la fin du spectacle, tellement le public en redemandait. Comment faire autrement quand on est devant un spectacle fou, fait de blues, de rock, de reggae, de l'afro et de la soul, le tout mélangé à l'art ancestral chaoui ' Comme cette chanson, produit d'un mariage de blues et de chaoui qui donne une merveille artistique dont seul Joe connait le secret. Quand les jeunes du public réclamaient la chanson Amghar, Djamel Sabri s'exécutera sans rechigner et sera accompagné par ce même public, pour cette chanson dont la mélodie est profondément chaouie, mais à laquelle Joe n'a pas hésité à donner un rythme reggae bien orchestré par les musiciens du groupe. L'artiste se permettra même une chanson afro qui rappelle Paul Simon du temps où il s'est séparé d'Art Garfunkel. C'est ce Djamel Sabri qui s'est produit à Tizi Ouzou et c'est lui qui dit sa fierté et celle de son groupe de ne rien devoir à personne ni dans la composition musicale, ni dans l'orchestration, ni dans l'écriture des textes. C'est le produit du groupe sur tous les plans.Avant Joe Les Berbères, le public a eu droit à un autre spectacle d'un autre artiste, de Kabylie cette fois, en l'occurrence Djamel Allam, qui offrira plusieurs chansons de son riche répertoire. Il n'omettra pas d'y inclure les anciennes chansons qui ont fait et qui font encore le bonheur de plusieurs générations. Mar a d-yughal, Tella, Ur tsru sont, entre autres, les cadeaux de Djamel Allam qui a inclus dans son répertoire de la soirée, une chanson dédiée au cinquantenaire de l'Indépendance, à savoir A Yemma aâzizen, de Farid Ali.En somme, le public de
Tizi Ouzou a beaucoup profité de ces soirées organisées dans le cadre du Festival arabo-africain de danse folklorique, qui a vu des artistes comme Akli Yahiaten, Rabah Asma, les Abranis, Tayfa and Bagdad, un groupe de kabyles et de bretons chantant du berbéro-celtique, ainsi qu'un groupe de l'imzad, venu spécialement de l'extrême sud algérien. Au programme aussi Anouar, pour la soirée de lundi dernier, venu de l'Ouest algérien, avant que le duo magique, Aït Menguellet et Nouara ne clôturent le festival ce soir.
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Posté Le : 10/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M B
Source : www.latribune-online.com