"Jil Jadid n'est ni inaudible ni invisible"

Lors de sa conférence-débat tenue, hier, à Oran, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a brossé un tableau exhaustif sur les activités de son parti et des enjeux futurs. "Nous avons un projet de société que nous proposons aux citoyens. À eux de s'impliquer", souligne-t-il d'emblée. "Le citoyen ne fait plus confiance à la politique, et pourtant, c'est son avenir qui est en jeu", estimera-t-il.En effet, plusieurs intervenants ont soulevé l'absence du parti lors des derniers événements qu'a connus le pays. "Le parti Jil Jadid n'est ni inaudible ni invisible et je peux vous détailler nos activités. Le problème est qu'elles ne sont pas répercutées par les médias. Depuis 2012, nous sommes interdits sur les médias publics lourds. Le pouvoir nous considère comme un parti d'opposition radicale, alors nous assumons", précise Soufiane Djilali. Quant au boycott systématique des élections, le président de Jil Jadid souligne que "quand nous jugeons que les conditions ne sont pas réunies pour une élection libre et transparente, nous refusons la figuration inutile".
Il rappelle que son soutien est total aux causes justes comme celles des résidents et de tous les syndicats, tout en expliquant leur avoir proposé "notre soutien, mais notre offre a été déclinée, afin de ne pas politiser leurs revendications nous disent-ils". En outre, le conférencier a tenté de répondre à des questions par des arguments sociologiques et culturels : "À chaque crise, certains nous proposent la solution par des arguments du passé encourageant, au passage, la société traditionnelle, au lieu de s'accrocher à la modernité. L'Algérien vit le jeu du dominé et du dominant. La crise multidimensionnelle a des racines, elle n'est pas tombée du ciel."
NOUREDDINE BENABBOU