Jil El Ghad : une association sans agrément depuis 6 mois

Constituée de journalistes, d'avocats, d'architectes et de jeunes universitaires, l'association «Jil El Ghad» attend depuis plus de 6 mois son agrément.Déposé par Anis Benhalla et Mohamed Arslène Skander, le dossier n'a même pas reçu le fameux récépissé. Ce qui n'a pas été du goût des nombreux jeunes membres de cette jeune association dont la principale préoccupation se trouve être l'insertion dans la vie professionnelle des nouveaux diplômés. C'est-à-dire la frange la plus importante des demandeurs d'emplois mais également des candidats aux circuits mis en place par l'ANSEJ et l'ANGEM, les deux organismes qui gèrent l'accès aux crédits à l'intention des jeunes chômeurs.
Á la DRAG, on leur aura fait comprendre qu'il serait plus judicieux de ne se consacrer qu'au volet culturel et donc d'abandonner l'aspect social. Ce qui leur aurait permis de devenir un partenaire à part entière de l'ANSEJ et de l'ANGEM; une perspective qui ne peut être du goût de l'administration qui n'apprécie pas que des jeunes s'organisent et viennent mettre leur nez dans la gestion des dossiers d'accès au crédit. C'est ainsi que les membres de l'association interprètent ce refus persistant de leur délivrer ne serait-ce qu'un récépissé.
Un membre actif note que ce refus est bien la preuve, qu'à l'échelle locale, les responsables ne sont pas prêts de voir des jeunes venir bousculer les circuits bien huilés de la bureaucratie. C'est un comble, dira-t-il, sachant que le ministre de l'Intérieur est en train d'attribuer des agréments à des dizaines de partis politiques, alors qu'à l'échelle locale, notre association dérange avant d'être née.