Algérie

Jijel - Université Mohamed Seddik Benyahia: Rencontre sur le développement durable en montagne





Une journée d’étude sur le développement durable en zone de montagne a été organisée, mardi, par l’université de Jijel, en collaboration avec le groupe de recherche sur la problématique de la promotion du service public en Algérie.

La rencontre a été l’occasion de revenir sur l’importance tant économique, par la création de richesses, qu’écologique et identitaire de la montagne, et de relever l’importance de la «base essentielle» qu’est la commune. Malheureusement, nous n’avons remarqué aucun président d’APC dans la salle, alors que 23 communes de la wilaya, qui en compte 28, sont montagneuses. La journée vise à renforcer la formation des étudiants en master et les doctorants, en s’arrêtant sur l’état du développement dans ces zones et les perspectives pour l’avenir.

Le recteur de l’université, le Pr Salah Kaouache, a plaidé pour la valorisation du terroir et pour ressusciter le sentiment de fierté dans la vie agricole et montagneuse. Il s’étonnera à ce propos que les campagnards achètent désormais leurs œufs et leur lait en ville, relevant au passage que le litre d’huile d’olive ou de miel se vend bien plus cher que celui du pétrole.

Pour sa part, le wali, Larbi Merzoug, a appelé à changer «notre vision» pour sortir de la culture de «l’assistanat systémique», qui prévaut encore dans les esprits. Tout en relevant les caractéristiques de la wilaya, qui compte 82% de zones montagneuses, il rappellera les investissements réalisés par l’Etat dans l’électrification et les travaux publics. Il notera que pour la zone qui va d’El Aouana à Selma, dont la route est fermée depuis 1994, l’école et la salle de soins existent, mais la région a été abandonnée et les populations sont venues se greffer au tissu urbain.

Si les conditions sécuritaires endurées sont connues de tous, le wali a tenu à préciser qu’«on n’arrive plus à maîtriser la situation, car certains, (allusion aux élus communaux), ne jouent pas leur rôle et sont devenus laxistes». Le wali appellera à l’association des chercheurs pour apporter des solutions aux problèmes de la wilaya.

De son côté, le P/APW, Ahcène Boukaf, a rappelé les dispositions du plan d’aménagement du territoire, notamment pour ce qui est de la création d’une route montagneuse parallèle à la côte pour relier ces communes d’est en ouest.

Le nouveau conservateur des forêts, Ismaïl Koudia, brossera un tableau de la richesse floristique de la wilaya, dont 46% de la superficie est couverte de forêts et 55% formés d’un relief accidenté. Il relèvera que 20% de la population s’adonne à une agriculture de subsistance et que la population, moyennement pauvre, est estimée à un peu plus de 243.000 personnes.

Evacuant de prime abord le bricolage, il privilégie la connaissance de ces zones et leur diagnostic, avant d’y investir tout en préservant la nature, sachant qu’il s’agit de milieux fragiles. Appuyant la méthode participative, il affirmera qu’il «n’y a pas de zones sans avenir», et de préciser qu’«il y a des zones sans projets».

La directrice du parc national de Taza, Nadia Ramdane-Fetoussi, reviendra sur les nouvelles activités en montagne et le projet pilote touchant la localité de Chréa dans la commune de Ziama Mansouriah. Des projets de tourisme récréatif pour atténuer la pression sur la côte, mais aussi créer des emplois et un dynamisme susceptible d’encourager la réinstallation des populations.


Fodil S.


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