Après avoir entamé leur combat pour le désenclavement et la réhabilitation de cette région côtière délaissée depuis l’épisode de la décennie noire, ses membres, assez tenaces, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Après un travail d’aménagement de certains sentiers, ils se mobilisent pour l’ouverture de la plage d’Oued Z’hor.
L’association El-Amal de Beni Ferguène, à l’extrême nord-est de la commune d’El-Milia, dans la wilaya de Jijel, a encore fait parler d’elle. Après avoir entamé leur combat pour le désenclavement et la réhabilitation de cette région côtière délaissée depuis l’épisode de la décennie noire, ses membres, assez tenaces, ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est du moins ce qu’on peut déduire de cette mobilisation citoyenne dans ce grand bourg rural, surplombant un littoral qui s’étend sur une dizaine de kilomètres.
Après un travail d’aménagement de certains sentiers, c’est l’ouverture de la plage d’Oued Z’hor qui mobilise l’attention de cette association. Or, depuis plus de vingt ans, ce rivage est fermé à toute activité estivale et cette région est tombée dans l’oubli et l’abandon.
“Au-delà des considérations qui maintiennent fermée cette plage, nous avons constaté un grand afflux des estivants sur les côtes de Beni Ferguène. Notre action consiste à nettoyer et à assainir tout le littoral, et c’est ce qu’on a fait. Tout est maintenant propre et assaini, le sable a retrouvé son éclat et la plage toute sa splendeur. Nous sommes des citoyens de cette vaste région aux atouts touristiques avérés, qui appartient à toute la commune d’El-Milia, pas uniquement aux gens qui en sont natifs ou qui y résident”, lance Fouaz Baïli, président de cette association.
Nettoyer et assainir ne suffisent pas, puisque cette association, grâce à des engins prêtés à la sablière et d’autres mobilisés par l’APC, a permis d’aménager toute la route menant vers les plages.
“La route était impraticable mais aujourd’hui les voitures peuvent circuler facilement. Les estivants peuvent se rendre sans encombre à la plage”, se réjouit-il.
Un appel est toutefois lancé aux responsables locaux, “qui se sont engagés à réaliser l’éclairage public à Mazer, à Ouled Djaballah et à Marsa, mais dont l’opération tarde à être concrétisée. Nous espérons qu’ils n’ont pas oublié ou abandonné leur promesse”, poursuit le président de l’association El-Amel.
En dépit du contexte défavorable dû à la fermeture de cette célèbre plage, la région s’apprête à recevoir des milliers d’estivants qui préfèrent ses rivages et son littoral pour un séjour en bord de mer.
Loin d’être découragée par cette contrainte, l’association de Beni Ferguène continue son activisme et mobilise les habitants et les natifs de la région pour faire retrouver son éclat à cette plage et, au-delà, assurer le désenclavement de cette région.
Dynamique à souhait, elle a même pris part, avec une association de pêcheurs, à la 8e édition de l’opération “Ports et plages bleus”. Il faut toutefois noter que si cette plage est officiellement fermée, l’activité estivale y est tolérée.
Encouragés par la sécurité retrouvée dans la région, des cohortes d’estivants et des familles entières ne cessent de converger chaque été vers ce littoral, le plus long à l’échelle de la wilaya de Jijel. Il ne manque que le déploiement de la gendarmerie et de la Protection civile pour sécuriser davantage la plage d’Oued Z’hor.
Photo: Des bénévoles à pied d’œuvre à la plage d’Oued Z’hor. © D. R.
Amor Zouikri
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Posté Le : 18/06/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Amor Zouikri
Source : liberte-algerie.com du jeudi 17 juin 2021