Algérie

Jijel Les spécialistes parlent du diabète


L'occasion de la journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre dernier, a été convenablement marquée par la famille de la santé, dans la wilaya de Jijel, grâce à l'initiative scientifique de certains médecins et au soutien précieux de la DSP. Cet évènement a été saisi pour organiser une manifestation scientifique des pathologies chroniques les plus répandues dans le monde, selon ce qui a, d'emblée, été avancé par l'intervention du docteur Bouab, un médecin spécialiste qui a été l'un des pivots de cette journée d'étude sur le diabète. L'intervention de ce dernier a tourné autour du diagnostic des complications et de la prise en charge du diabète type 1, remarquablement développée. Un thème qui a suscité l'intérêt des invités présents dans la salle de conférences de l'école de formation promotionnelle où a eu lieu cette rencontre scientifique. Le même intervenant n'a, d'ailleurs, pas manqué de toucher aux points sensibles d'une pathologie qui ne cesse d'augmenter en nombre à travers le monde et où l'on compte 150 millions de diabétiques. Ce chiffre doublera, selon le même conférencier, d'ici 2025 pour atteindre le nombre effarant de 300 millions de diabétiques. En Algérie, et en l'absence de statistiques fiables concernant cette pathologie, on estime que le nombre de malades atteints de diabète, selon toujours le Dr Bouab, tourne en autour de 1 à 1,4 million. Dans le sillage de son intervention, le même conférencier a encore abordé le sujet du diabète de l'enfant et de l'adolescent pour noter le fait que la fréquence de ce dernier ne cesse, à son tour, d'augmenter en soulignant que la tranche d'âge de 8 à 16 ans demeure la période la plus accrue du diabète du type 1. Pour le détail, notons que le diabète demeure la 6e cause des décès pour les malades présentant cette pathologie. Dans un autre registre, et selon des sources confidentielles, on chuchote du côté de la CNAS de Jijel que le nombre de diabétiques recensés et assurés par cet organisme est d'environ 12.000 sans compter les quelque 1.500 cas relevant de la CASNOS. Ceci pour le détail. Pour revenir à cette journée d'étude, soulignons que le docteur Bouferoum, un spécialiste en médecine interne qui a préféré fermer son cabinet médical pour venir marquer de sa présence cette journée d'étude, a donné une deuxième communication sur un autre thème intitulé: «le diabète type II de l'enfant: nouvelle épidémie». Ce médecin qui a encore rehaussé le niveau scientifique de cette rencontre par la qualité de son intervention, a d'emblée, parlé d'une véritable épidémie chez les enfants. Selon le conférencier, celle-ci est restée inconnue jusqu'à ce que les Américains ne viennent, dans les années 1998-1999, évoquer son cas. Les Européens se sont ensuite invités sur le terrain de cette épidémie, par leurs publications qui sont apparues au début des années 2000. Selon toujours le même intervenant qui ne s'est pas privé à l'issue de son intervention, de lancer à l'adresse des médecins et autres invités présents dans la salle, un dicton chinois qui rappelle que «le médecin qui prévient la maladie est meilleur que celui qui la traite». Le docteur Bourouied, un médecin biologiste qui a, lui aussi, préféré venir prendre part à cette manifestation scientifique en dépit de ses engagements professionnels avec ses malades dans son laboratoire, est intervenu en dernier lieu pour donner une communication. L'intervenant a expliqué à l'assistance la réaction entre le glucose et la protéine de l'hémoglobine. Le débat ouvert à l'issue de ces interventions a permis à certains médecins et au président de l'association des diabétiques de soulever les questions qui les préoccupent pour améliorer la prise en charge des malades. En dernier lieu, le DSP s'est adressé à l'association des diabétiques qui a soulevé, par le biais de son président, des difficultés entravant son action sur le terrain l'invitant à prendre attache avec la direction de la Santé et de la Population pour discuter de ces problèmes.
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