Algérie

Jijel Les fruits et légumes «flambent»



Les prix des fruits et légumes connaissent une flambée vertigineuse en cette conjoncture économique, de plus en plus difficile. Une simple virée dans plusieurs marchés et espaces commerciaux nous renseigne sur cette hausse qui met la bourse moyenne dans une situation inconfortable. Au marché improvisé des fruits et légumes du village Moussa, situé à l'entrée est de la ville de Jijel, la marchandise est exposée à même le sol boueux et les prix pratiqués sont relativement inférieurs à ceux du marché de centre-ville. Le prix de la courgette varie entre 60 et 65 DA le kilo alors que son prix chez certains marchands de légumes situés au Camp Chevalier, est de 75 DA le kilo. La tomate, quant à elle, se vend à 75 DA alors que le prix de la carotte varie entre 40 et 45 DA le kilo. En somme, une hausse qui porte un sérieux coup au pouvoir d'achat de bourse moyenne fortement touchée par les effets de la crise économique et son lot de licenciements qui ont laissé des milliers de travailleurs sur le carreau. Il convient de signaler que les fruits qui sont devenus, par la force d'un marché en effervescence, un luxe pour un grand nombre de familles qui ne sont pas, par ailleurs, épargnées par cette fièvre de hausse de prix des produits locaux. En effet, le prix de la mandarine produite localement varie entre 65 et 90 DA le kilo en fonction de la qualité alors que celui des oranges en provenance de la Mitidja varie entre 80 et 120 DA le kilo. Le prix des pommes importées a atteint les 170 DA le kilo. Certains attribuent cette hausse des prix des fruits et légumes à la désorganisation du circuit de commercialisation de ces produits faute de mandataires et d'un marché de gros susceptibles de réguler l'activité commerciale. Ce qui a contribué à la prolifération des spéculateurs et des intermédiaires qui imposent leur diktat dans un marché en constante fluctuation. Ajouter à cela, la dernière augmentation des prix de certains produits de large consommation dont, entre autres, l'huile de table dont le prix a atteint 150 DA le litre, accentue davantage l'érosion du pouvoir d'achat en cette conjoncture où le front social est en ébullition du fait de la paupérisation qui avance à pas de géant dans une wilaya où l'investissement privé, créateur d'opportunités d'embauches, demeure le parent pauvre de l'économie locale «tributaire des grands chantiers lancés par les pouvoirs publics pour la réalisation d'un certain nombre d'infrastructures.


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