Larbi Boumhrez, inspecteur principal de contrôle des prix au sein de la direction du Commerce de la wilaya de Jijel, a affirmé que 1.200 commerçants sur un total de 21.000 ont mis la clé sous le paillasson durant l'année écoulée. Lors de son passage dans l'émission hebdomadaire forum de la radio régionale de Jijel en compagnie du SG de l'UGCA et le directeur de la chambre de Commerce et le vice-président de la chambre de l'Artisanat, le représentant de la direction du Commerce a indiqué, par ailleurs, que la wilaya de Jijel a bénéficié d'une cagnotte de 17 milliards de centimes pour la création d'un marché de gros des légumes et de fruits et que les démarches sont en cours pour le choix de terrain pour l'implantation de ce marché de gros susceptible de contrecarrer les pratiques spéculatives de certains barons de légumes et de fruits qui sont à l'origine de la cherté des prix de ces produits agricoles. Il convient de rappeler que le transfert controversé du marché de gros des légumes et des fruits de Djimar vers la zone industrielle de Ouled Salah, a suscité l'an dernier une vague de mécontentements parmi les habitants de ladite localité qui réclament son aménagement. Interrogé pas nos soins sur les motifs du retard du transfert du marché des légumes et de fruits de Taher qui se trouve dans un état aléatoire, Boumhrez Larbi a tenu à préciser que ce marché controversé a fait l'objet d'une fermeture administrative en bonne et due forme et qu'il existe un arrêté communal stipulant sa fermeture faute de mesures d'hygiène et son transfert vers l'ancien siège de Aswak El Fellah. Malheureusement, cette opération tarde à avoir lieu, affirme-t-il, amèrement. Pour sa part, le SG de l'Union générale des commerçants et artisans de la wilaya, Azizi Cherif a soulevé la problématique de la pratique commerciale qui, selon lui, est avant tout une question de culture tout en tirant à boulets rouges sur le commerce informel qui, faut-il le souligner, prend de plus en plus de l'ampleur et qu'il faut le combattre dans le cadre de la loi. En qualité de syndicaliste, Azizi n'a pas manqué de soulever aussi la question des impositions fiscales qu'il a jugées exorbitantes dans la wilaya de Jijel comparativement à certaines wilayas limitrophes qui ont les mêmes indicateurs socio-économiques. Une affirmation qui a été rapidement démentie par le sous-directeur de recouvrement Menia qui a «évité» d'avancer le chiffre précis des recouvrements des services du fisc en se contenant de dire «des milliards de dinars». S'agissant du nombre de fermetures administratives, le représentant de la direction du Commerce a enregistré 157 fermetures et que les services de contrôle des prix travaillent d'arrache-pied pour contrecarrer l'augmentation des prix du pain fabriqué à base de farine tout en soulignant que les services de la direction du Commerce ont signalé des cas exceptionnels. Notons enfin que ce forum a permis d'apporter des éclairages pertinents sur plusieurs volets des pratiques commerciales dont la moralisation devrait être le cheval de bataille de tous les acteurs impliqués : commerçants, clients, pouvoirs publics pour être conforme aux normes et exigences d'une économie de marché moderne basée sur la concurrence et non sur la spéculation rentière.
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Posté Le : 30/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Bouhali M C
Source : www.lequotidien-oran.com