En dépit d’un manque flagrant d’une infrastructure touristique de base, la célèbre corniche jijelienne a encore une fois drainé les grandes foules d’estivants qui ont choisi cette côte pour les sites majestueux qu’elle réserve à ses visiteurs.
Ainsi, depuis le début de cet été, c’est un rythme tout à fait nouveau qui a été imposé à la vie dans cette région devenue, l’espace d’une saison estivale, le lieu privilégié d’estivants venus de plusieurs wilayas du pays. Les voitures immatriculées 16, mais aussi 25, 19, 43, 05 pour ne citer que ces numéros d’immatriculation de wilaya, sont le signe fort révélateur de cette affluence qui fait drainer les foules de vacanciers venus en campeurs ou en simples touristiques profiter d’un séjour sur une corniche aux vertus naturelles encore vierges. Cette affluence a encore davantage pris les allures d’une ruée sur les plages de cette région qui semble désormais s’adapter à un train de vie imposé par ces amoureux de la mer qui viennent dénicher un coin de repos, qu’ils payent, hélas, parfois au prix fort, sur des plages aussi célèbres que celles du Grand Phare, d’Andrew ou du Rocher Noir pour n’évoquer que ces parties de cette corniche qui s’étend sur des dizaines d’autres kilomètres. Le manque de structures d’accueil et d’hébergement n’a pas dissuadé tous ces estivants à venir en masse profiter d’un séjour tout à fait mérité sur une côte qui donne l’impression d’avoir retrouvé toute sa splendeur à la faveur d’un retour au calme de toute une région qui a tant subi les affres de l’insécurité et de la terreur.
Les patrouilles des motards de la gendarmerie nationale, ainsi que la présence des éléments de ce corps sur les plages, rassurantes à plus d’un égard pour les estivants, sont d’ailleurs le signe d’un retour à la quiétude d’un littoral qui n’a d’autres gages à offrir à ses visiteurs pour les rassurer que cette intense activité touristique qui le caractérise désormais. Les terrasses de café tout comme les restaurants pleins de clients qui s’impatientent à déguster un repas ou se rafraîchir par une boisson sont également un motif de bonheur pour les tenants de ces commerces qui semblent bien évidemment profiter de cette aubaine estivale pour faire marcher leurs affaires.
Quant à ceux ayant des appartements à proposer à la location, ils ont l’embarras du choix devant les demandes pressantes qu’ils reçoivent, particulièrement en ce mois d’août, de la part de certains estivants qui préfèrent venir en famille louer un lieu d’hébergement près de la plage, au lieu d’aller s’encombrer dans un hôtel de second rang à 3.000 DA la nuitée. Visiblement à l’aise sur le plan pécuniaire, certains de ces estivants, nombreux d’ailleurs à opter pour ce mode de location des appartements, n’ont pas hésité ainsi à mettre la main dans la poche pour s’offrir un appartement payé en moyenne à 30.000 DA pour un séjour de dix jours tout près de la plage.
Autant dire que ni ces prix exorbitants ni ce manque fort déplorable des structures touristiques sur cette corniche n’ont entamé l’activité estivale sur des plages dont toute la wilaya peut tirer profit si elles arrivent un jour à être rentabilisées par des projets d’investissements à la hauteur de leur réputation. Dans ce sillage, l’ouverture d’un parc zoologique et de loisirs au début de cet été, à Bordj Blida, dans la commune d’El-Aouana, a d’ailleurs été une attraction de plus pour les estivants qui viennent quotidiennement en masse se régaler avec leurs enfants pour assouvir la curiosité de ces derniers devant des animaux qui donnent, cependant, l’impression d’être abandonnés sans trop d’égard dans les cages où ils ont été enfermés.
Posté Le : 09/08/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Zouikri A.
Source : www.quotidien-oran.com