Conformément à la politique nationale prônée par les pouvoirs publics pour assurer l’insertion socioprofessionnelle des jeunes recalés du système éducatif, l’Etat accorde une grande importance au secteur de la formation à travers la réalisation de nouvelles structures de formation et l’ouverture de nouvelles spécialités pour répondre aux besoins d’un marché de l’emploi en pleine mutation.
Le secteur en question connaît un développement conséquent sur les volets de l’encadrement humain et infrastructurel pour satisfaire une forte demande des futurs stagiaires dont le nombre ne cesse de connaître une augmentation continue. En effet, le secteur de la formation professionnelle dans la wilaya de Jijel dispose de 16 structures de formation opérationnelles dont un institut national spécialisé, 13 CFPA, 02 annexes (avec une capacité théorique de 3.575 places) assurant la formation de 8.976 stagiaires, dont 5.371 en formation résidentielle et 3.605 en apprentissage, et 519 femmes stagiaires dans le cadre de la formation au profit de la femme au foyer.
Du côté de la direction de la Formation professionnelle, on apprend que le secteur compte par ailleurs 10 écoles privées avec une capacité de 578 places assurant la formation pour 192 stagiaires. Et pour assurer une rentrée dans des conditions ordinaires, la DEF a pris un certain nombre de mesures dont, entre autres, l’exploitation partielle du nouveau centre de formation professionnelle de Tanefdour se trouvant dans la commune d’El Milia, le rattachement de trois sections de céramique, d’apiculture et de tissage à l’ancien CFPA, en attendant la promulgation du décret de sa création avant la fin de l’année en cours, et la prise en charge de la formation d’une section spécialisée dans l’entretien des routes en coordination avec la direction des Travaux publics.
D’autre part et dans le cadre de la nouvelle vision développée par les autorités locales relative à la création de nouveaux postes d’emploi, notamment pour les jeunes diplômés de la formation professionnelle, une journée d’information organisée localement a permis l’insertion de 381 apprentis entre maçons, coffreurs, plombiers électriciens bâtiment, sur un total de 413 inscrits au niveau des entreprises de bâtiment et les services de la direction de logement et des équipements publics. Pour l’anecdote, des entrepreneurs, qui sont mobilisés dans le grand chantier du pôle universitaire de Tassoust qui faisait travailler plus de 2.245 ouvriers il y a quelques mois, ont recherché désespérément des coffreurs et des maçons à raison de 1.500 DA la journée. Une scène qui nous fait rappeler les chantiers du groupement italien Condote qui a réalisé le port de Djenjen et la fameuse entreprise Dantin qui a réalisé le chemin de fer Jijel - Ramdane Djamel. Il convient de signaler que cette cadence de travaux a été chaleureusement accueillie par les maçons et coffreurs de Béni Yadjis et Djimla qui ont enfin la chance de travailler à quelques kilomètres de chez eux, après avoir souffert longtemps des misères des chantiers de Douéra, Chéraga et Bordj Kiffane à Alger où ils étaient contraints de dormir dans des taudis pour économiser un peu d’argent pour les leurs à Seïda, Ras El Bour, Fedelousse, Merdj Abdellah, El Houza, leurs patelines d’origine.
Pour répondre aux besoins du marché de l’emploi et ses exigences en cette période de grande concurrence, la DEF a introduit de nouvelles spécialités, tels que le tissage et la tapisserie, le jardinage et l’hôtellerie, qui cadrent avec la vocation touristique de la wilaya où la promotion et le développement des métiers artisanaux doit être l’une des priorités des services compétents.
Posté Le : 09/09/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Bouhali M. C.
Source : www.quotidien-oran.com