De plus en plus, des citoyens affrontant les difficultés pour se soigner, n'hésitent plus à afficher leur détresse en public.Via des associations, sur les réseaux sociaux ou par le biais de quêtes que des personnes solidaires leurs organisent, ils font appel à l'aide, dans l'espoir de rassembler des sommes d'argent pour aller se soigner à l'étranger. Cela se passe à Jijel et dans les différentes localités de la wilaya, où on assiste depuis un certain temps à ce genre d'actions visant à aider des citoyens en détresse.
Pour des interventions chirurgicales délicates, compliquées ou impossible à réaliser en Algérie, ou encore pour des traitements coûteux, pour soigner un cancer ou réparer un handicap, des malades, en désespoir de cause, n'ont plus qu'à titiller la fibre sensible des autres dans l'espoir de guérir leur mal.
Leur quête porte à réunir des sommes d'argent faramineuses, dépassant souvent le milliard de centimes, pour leur admission dans des centres de soins étrangers. Livrés à la précarité d'un système de santé qui n'a plus les moyens d'offrir des soins performants ou de qualité, ils font appel à cette solidarité, qui s'avère payante pour certains.
La Tunisie et la Turquie sont les pays les plus privilégiés pour les soins ciblés. Pour réunir les montants requis, on passe à la rue, à l'affichage public, on sollicite la radio locale, pour lancer des appels de détresse. Et à chaque fois, on innove en la matière pour mettre toutes les chances de son côté pour rassembler cet argent.
Certains passent aux bus de transport, où ils montent à bord à chaque arrêt, avec des tirelires pour quémander de l'argent au profit d'un malade. Souvent, des jeunes, s'improvisant activistes pour cette cause, passent à l'action. Portant des gilets de couleurs, ils abordent dans la rue les automobilistes.
Sur les murs, ils affichent des appels pour sauver la vie de leurs malades. Et tous les moyens s'avèrent bons pour servir cette cause. Une cause, certes humaine et noble, mais qui étale au grand jour une grande détresse en l'absence d'une prise en charge d'un problème de santé qu'on finira par exposer dans la rue.
Et c'est aussi dans la rue qu'on croise des citoyens tendant la main pour acheter des médicaments prescrits sur des ordonnances qu'ils étalent sur le trottoir. Pour réaliser des examens radiologiques ou biologiques, c'est vers cette méthode qu'ils recourent.
Une autre forme de mendicité qui vient s'ajouter à cette nuée de femmes, hommes et enfants tendant la main dans chaque coin de rue pour quémander de l'argent dans un contexte social des plus précaires.
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Posté Le : 30/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amor Z
Source : www.elwatan.com