Jijel - Huile d’olive: Une denrée de plus en plus chère

Il est bien loin le temps où l’on s’offrait la précieuse huile d’olive de la région de Jijel pour deux centaines de dinars le litre. Désormais, et suivant la qualité et provenance, il faut débourser entre 650 et 900 dinars pour un litre.

La vitesse avec laquelle les prix grimpent déboussole les amateurs de cette huile très prisée et reconnue pour ses bienfaits pour la santé.

L’olive est devenue rare dans la région de Jijel, et cette année particulièrement – caractérisée par une longue période de sécheresse – les récoltes sont des plus maigres.

Ajouté à cela, le manque d’entretien des oliveraies dont la plupart ne sont visités qu’une fois l’année, et les ravages des feux de forêts, la fierté de la région risque à ce rythme de devenir carrément une histoire du passé.

Les faits sont déjà là. Là où vont les citoyens pour se procurer de l’huile d’olive, les réponses sur l’origine des olives ne mentionnent jamais la région de Jijel. On vous proposera de l’huile triturée avec des olives de Aïn Temouchent, de Chlef ou encore d’El Harrouche dans la wilaya de Skikda.

L’olivier en voie de disparition ?

Dans peu de temps, entreront les olives de Tamalous toujours à Skikda et l’on se demande où sont passées les olives de Zerzour et Mechat (El Milia), Belhadef, Beni Khettab de l’Est (Ouled Yahia) et du centre (Texenna) de la wilaya, etc.

La plupart des propriétaires d’oliveraies préfèrent désormais garder leur petite récolte pour les seuls besoins familiaux. D’ici quelques années, on prévoit déjà de voir l’arrivée des olives du sud du pays comme Ouargla ou encore la lointaine Béchar.

Quant à nos oliviers séculaires, abandonnés, maltraités, ils n’arrivent plus à donner le meilleur d’eux devant une telle ingratitude humaine.

Reste à espérer que cette culture ne disparaîtra pas définitivement de la région avec la disparition des vieilles personnes qui continuent à vénérer cet arbre, bénéfique à plus d’un titre.

Fodil S.