Algérie

Jijel évite le stress hydrique



Alors qu'un stress hydrique s'est installé dans le pays, notamment dans les régions à faible pluviométrie, Jijel semble, au-delà des appréhensions des agriculteurs devant le manque de pluie, se mettre à l'abri d'une telle contrainte. "La ressource est disponible", se réjouit-on dans cette wilaya, disposant de barrages qui ne manquent pas d'eau. N'ayant pas atteint leur niveau de débordement habituel durant cette période hivernale, ces retenues ne connaissent toutefois pas une forte baisse de leur capacité. Le constat est le même à travers ces barrages, diversement remplis.Certains sont à des niveaux de remplissage avoisinant leur capacité totale, alors que d'autres sont loin d'atteindre la cote d'alerte. C'est ce qui permet de rassurer sur la disponibilité d'une ressource qui reste toutefois à exploiter par la création de nouveaux périmètres d'irrigation et de réseaux d'AEP. Certains champs agricoles sont loin d'être suffisamment arrosés, pendant que les réseaux d'AEP sont encore à mettre en place dans des localités rurales dépourvues d'un apport hydrique suffisant.
L'avantage de la wilaya de Jijel dans ce domaine est souvent mis en évidence, d'autant qu'elle dispose de cinq barrages, alors que le projet d'un sixième, qui devait être implanté au niveau de la localité d'Irdjana, à El-Ancer, est sous le coup d'un gel. Sinon, les barrages existants garantissent une ressource suffisante et à longueur d'année. Cinquième à l'échelle nationale, le barrage de Tabellout, d'une capacité de 294 millions m3, est le plus important de la wilaya de Jijel. Intégré dans un projet de transfert pour arroser les hauts-plateaux de Sétif, via le barrage de Draâ Edis, à El-Eulma, il est construit entre les communes de Texenna et de Djimla.
Il est également conçu pour alimenter en eau potable des communes à Mila et à Jijel. D'une capacité de 120 millions m3, Boussiaba est l'autre retenue hydraulique, également intégrée dans un projet de transfert pour renforcer les capacités de l'autre méga-barrage de Beni Haroune, à Mila. Son niveau de remplissage lui permet de mettre à l'abri de tout stress hydrique dans la région, d'autant qu'il assure l'AEP de six communes de l'est de la wilaya de Jijel. Au troisième rang des plus importants barrages pointe la retenue hydraulique de Kissir, avec une capacité de 68 millions de m3. Son niveau de remplissage assure la disponibilité d'une ressource couvrant suffisamment les besoins en matière d'AEP des communes de Jijel et d'El-Aouana.
Le reste des autres barrages, à savoir El-Agram, d'une capacité de 34 millions m3, et Erraguène, datant de l'époque coloniale, complètent ces infrastructures hydrauliques, faisant de Jijel une wilaya qui s'affirme sur le plan hydrique. Connue pour sa forte pluviométrie avoisinant les 1 200 mm par année, la région subit toutefois, à l'instar du reste du pays, une baisse des précipitations de pluie durant les dernières saisons.
En dépit de cette contrainte climatique, elle est à l'abri d'un quelconque stress hydrique, selon les données disponibles, ce qui rassure sur le pompage de l'eau dans les meilleures conditions à partir de ces barrages. Sauf que les agriculteurs appréhendent l'impact d'un tel manque de pluie sur le rendement de leurs champs, subissant, à leur tour, de plein fouet la faible pluviométrie de cette année.

Amor Z.


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