JIJEL Entre rush d'estivants et incapacité d'accueil !

Connue pour ses plages paradisiaques et ses montagnes qui bordent sa côte de 120 km, Jijel connaît, ces derniers temps, un flux considérable d'estivants venant de pratiquement toutes les wilayas, notamment celles du Sud, et ce, en dépit du manque flagrant d'infrastructures hôtelières. En effet, le nombre d'estivants enregistré depuis le mois de juin a atteint les 2 millions. Des familles, des jeunes couples en voyage de noces et des jeunes de tout âge, descendent sous le pont des grottes et parcourent plusieurs kilomètres à pied sur les galets en admirant la beauté offerte par Dame Nature. Certaines familles, en l'occurrence celles venues du Sud, ont préféré le camping au bord de ce oued caractérisé par son eau limpide. Sur la route de Kissir, plusieurs dizaines de familles venues de divers horizons ont créé une atmosphère joviale abolissant le sentiment de peur et d'insécurité qui règne tout au long de l'année au niveau de cet évitement. Des vendeurs de maïs se sont installés au bord de la route qui relie Kissir à Harraten sur une distance d'environ 20 km, invitant ainsi les automobilistes à s'arrêter pour déguster ce «fruit d'été» en plein air. Par ailleurs, cette affluence massive d'estivants a provoqué des embouteillages jamais vus à Jijel. Des bouchons interminables s'étendent de Ziama jusqu'à Jijel, soit sur une distance de 30 km, ce qui a déstabilisé la population jijelienne habituée au calme durant les autres mois de l'année. Selon notre constat, certains endroits de la corniche considérés comme des points noirs, sont à l'origine d'un blocage total de la route de la côte ouest vers Béjaïa, on citera par exemple la petite bourgade d'Ouled Bounar, le rond-point du parc animalier d'Andreu, le village Aftis et le petit tunnel de la grotte Baz. Les automobilistes peinent à se déplacer au centre-ville comme à l'extérieur vu le rush considérable de visiteurs. Pour parcourir quelques dizaines de mètres, il faut compter une heure de temps notamment au moment du retour des plages. Ce qui provoque également ces encombrements, le nombre interminable de ralentisseurs. Ces derniers, qui normalement sont conçus pour diminuer la vitesse, ont pour mission de stopper carrément les véhicules et souvent provoquer des accidents suite aux arrêts brusques vu qu'ils ne correspondent pas aux normes. Beaucoup diront que Jijel n'a jamais connu un tel flux cet été. Une chose est sûre, cette petite ville est devenue une destination incontournable à en croire les plaques minéralogiques des voitures et le rush exceptionnel de visiteurs. Mais ce qu'il faut souligner, c'est que malgré les endroits paradisiaques qui ensorcellent les visiteurs, Jijel n'a pas encore les moyens, ni les capacités d'accueil pour prendre en charge ses hôtes.M S
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