Jijel «El Fordja» sur les planches

Dans le cadre du programme de la manifestation Alger capitale de laculture arabe, le public de la maison de la Culture Omar Oussedik nouvellementinaugurée, était au rendez-vous dans la soirée de dimanche dernier avec ladernière production chorégraphique du ballet national, «El Chouala El Azalia»qui essaie d'aborder certains tabous d'une société truffée par des préjugés etd'une vision rétrograde à l'égard de la femme qui tente vainement de braver lesinterdits des Macho. Tout a commencé par un jeu d'enfant dans un champ de blé, leshabitants du village fêtent la saison de récolte en dansant et en chantant.Subitement, un bruit assourdissant grandit avec le déclenchement d'un feu enplein champ. La petite fille quant à elle continue à jouer en toute innocence,les corps de ses amis et des membres de sa famille éparpillés ici et là, laramènent à la réalité du drame qu'elle vient de vivre. Une vieille femmecherchant son chemin lui prend la main et s'éloigne. Au fur à mesure du temps,la petite fille prend de l'âge. De nombreuses contradictions naissent entreelle et ses aînés ainsi qu'à l'intérieur d'elle-même au point où elle n'arriveplus à se situer dans la société et finit pour s'enfermer dans l'isolement etla solitude qui provoquent en elle une forte révolte contre toutes ces injusticesd'une société, truffée de bons dits et de tabous. Face à ces forcesrétrogrades, elle tente de briser l'enfermement dans lequel elle se trouve àtravers un amour impossible qui la conduit vers une impasse. Une foisconsciente de son état, la société la condamne, une société qui se rend en finde compte de son injustice vis-à-vis de cette femme, symbole d'un amour quicherche dignement sa place dans un milieu complexé et d'une Algérie hantée parl'esprit des hommes libres et rebelles. Notons enfin que cette production deballet national «El Chouala El Azalia» est une oeuvre de l'auteur Houria Zoghbiet une chorégraphie de Shu Jun Jun.