Découverte - Les habitants de Ziama-Mansouria étaient heureux de découvrir le riche patrimoine du M'zab, à l'occasion de la semaine culturelle de la wilaya de Ghardaïa à Jijel.L'ouverture en plein air de cette manifestation, organisée dans le cadre des festivals locaux des arts et cultures populaires, a conféré, par les salves de baroud et les danses folkloriques de la troupe «Baba Chaâbane», une atmosphère de liesse sur le parvis de la commune de Ziama. Très applaudis, les danseurs revêtus de la somptueuse «Tichbert nelech», tissée de laine fine aux couleurs éclatantes, ont exécuté une chorégraphie aérienne en faisant tonner le baroud de leurs traditionnelles «karabila», tromblons artisanaux fabriqués à Boussaâda.
La zorna et les instruments à percussion, dont les musiciens jouaient avec une parfaite maîtrise, ont comblé de joie l'assistance en interprétant des airs festifs aux rythmes enlevés, plongeant à nouveau cette localité dans la ferveur populaire quelques semaines seulement après la fin des vacances d'été et leur carrousel d'estivants. «Nous n'avons pas vu cela depuis longtemps ! cela fait chaud au c'ur !», s'est ému un vieux moudjahid de la région. L'exposition organisée au siège de la commune a également attiré une foule nombreuse, visiblement ravie de découvrir différentes facettes du prestigieux patrimoine matériel et immatériel de la région du M'zab, classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1982. Si la célèbre architecture mozabite, la calligraphie et l'hydraulique traditionnelle (foggaras) ont occupé une bonne place, c'est sans conteste un chamelon empaillé, tirant le «delou» (récipient en cuir) d'un puits traditionnel (tirest taqdimt), sur le chemin de halage (aghlad n'olam), reconstitués au centre de la salle d'expositions, qui a remporté tous les suffrages. Les poupées habillées de costumes traditionnels ont captivé l'attention des petites filles, alors que les jeunes filles ne cessaient pas de s'extasier devant les somptueuses parures traditionnelles de la mariée du M'zab. Les tapis splendides, si distinctifs de cette région, ont longuement retenu le regard des mères de famille alors que les spécialités culinaires de Ghardaïa et de sa région mettaient l'eau à la bouche de leurs conjoints. «Ouchou d'issoufer» (couscous à la sauce très épicée, contre les maladies hivernales) et «Ouchou tini» (couscous à la sauce aux dattes) ont d'abord étonné puis conquis les visiteurs, notamment les plus gourmands d'entre eux qui ont également semblé apprécier la «maghlouga» (une sorte de pizza farcie), «la zeriza», «la bssissa» et le «rfis f'teth». Toujours au chapitre des gourmandises, «takarwouaït», la célèbre boisson nuptiale aux boutons de fleurs séchées, clous de girofle et herbes diverses, trônait en bout de table avec l'incontournable thé du Sud. Le soir, dans la salle de spectacles de la commune, la chorale «Nassaïm Errouh» de Metlili a interprété avec brio un répertoire raffiné de chants orientaux et bédouins, tandis que le groupe «El-Djaouhara Essamra» d'El-Menéa, a magnifiquement interprété un répertoire religieux saharien d'influence marocaine, accompagné du luth, du violon et de percussions. Une semaine culturelle partie sur les chapeaux de roue et qui n'oubliera pas les enfants puisque le clown Youyou est au menu des spectacles programmés jusqu'au 29 septembre prochain.
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Posté Le : 26/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R L APS
Source : www.infosoir.com