Algérie

Jijel compte sept clubs de natation : 800 athlètes pour un bassin non homologué



Rencontrés au siège de la ligue de natation, des responsables de cette discipline à Jijel ne cessent d'évoquer le manque cruel d'infrastructures pour permettre aux nageurs de s'épanouir. Dans un échange avec eux, ils discutent et reviennent au point de départ pour mettre l'accent sur cette contrainte.Ils semblent dire que les sports aquatiques, principalement la natation, pour ne pas évoquer le water-polo, inexistant encore pour cause de cet aléa, se noient dans un bassin. Un bassin, c'est ce qui manque pour la pratique de la natation, qui a de nombreux adeptes répartis sur sept clubs, dont trois engagés dans les compétitions nationales et quatre limitant leurs activités à la formation. En tout, ce sont plus de 800 athlètes qui se bousculent devant la porte de la seule piscine de la wilaya de Jijel, qui se trouve à la salle de sports Aberkane.
A ces sportifs s'ajoute tout un monde qui vient solliciter cette modeste infrastructure débordant de demandes pour offrir un espace aux malades ayant besoin de rééducation, aux trisomiques, aux femmes, pour ne citer que cette catégorie de personnes voulant s'initier à la nage pour une raison ou une autre.
Devant une telle bousculade, un programme d'entraînement a été retenu pour les nageurs engagés dans leurs clubs, ce qui leur permet d'avoir une heure et demie à deux heures par jour pour leur entraînement. Le comble est que ce bassin, qui ne dispose que de cinq couloirs, n'est même pas homologué pour la compétition officielle. «Sinon, on aurait eu la possibilité d'organiser des compétitions», regrette un responsable de cette ligue, également membre du bureau fédéral de la Fédération algérienne de natation. «On a envie d'aller faire part de ce problème d'infrastructures aux autorités de la wilaya.
La DJS est au courant de ce manque, on travaille avec ses responsables pour trouver des solutions, mais en vain», déplorent nos interlocuteurs. «Regardez par exemple dans la wilaya de Mila, il y a six piscines semi-olympiques de huit couloirs, à Bouira, il y en a dix du même type, alors qu'à Jijel, il n'y a qu'un bassin de cinq couloirs», se désolent-ils encore. Nos interlocuteurs font remarquer que l'organisation des compétitions officielles exige des piscines à huit couloirs. D'ici 2012, cette exigence passera à dix couloirs, alors qu'à Jijel, il n'y a aucune infrastructure de ce genre.
Ceci dit, les trois piscines en cours de réalisation à Sidi Marouf, El Milia et Taher, dont les travaux sont à l'arrêt, ne seront pas homologuées pour les compétitions officielles pour la simple raison qu'elles ne disposent que? de cinq couloirs, ce qui renvoie encore à plus tard la possibilité d'organiser des compétitions à Jijel. Les responsables de la ligue de natation, qui rappellent que l'encadrement technique de cette discipline ne manque pas, plaident pour l'inscription de projets de piscines de huit, voire dix couloirs, pour permettre la promotion de cette discipline, noyée réellement dans un seul et unique bassin.


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