Jijel

La rencontre qui a réuni, récemment, les entrepreneurs et l'autorité administrative pour évaluer le plan quinquennal 2010/2014 dans la wilaya de Jijel a tourné au déballage pour critiquer les lourdeurs qui entravent la réalisation des projets inscrits.Des blocages bureaucratiques, au manque du sable, en passant par l'attribution des marchés, dont les modalités sont bien définies par un code contraignant, selon les aveux des uns et des autres, tout a été passé en revue. L'autorité administrative, ainsi que les chefs d'entreprises et des bureaux d'études se sont renvoyés la responsabilité de la mise en ?uvre de ce plan. «L'économie locale est loin de pouvoir absorber toute cette importante masse d'argent investie dans le cadre de ce plan», avoue en aparté un responsable.Par cette affirmation, ce dernier a voulu mettre le doigt sur le problème des entreprises et des bureaux d'études, dont l'inefficacité et le manque de performance, ont toujours été avancées. «Des entreprises ont déclaré faillite faute d'argent, il y a un problème quelque part, c'est décourageant, monsieur le wali», lance un entrepreneur qui s'est plaint, comme beaucoup d'autres, du retard dans le paiement des factures. L'on saura à cette occasion qu'un montant de 168 milliards de dinars a été consacré au plan quinquennal 2010/2014, totalisant 1978 opérations, dont seulement 444 ont été clôturées.Parmi les 1534 opérations restantes, 1421 sont en cours de réalisation, 22 n'ont pas encore été lancées et 21 autres sont à l'arrêt pour divers motifs. La consommation des crédits alloués à ce plan s'est établie à 56% en 2013, selon les estimations du gouvernement. Cette «performance» a placé la wilaya de Jijel à la quatrième place à l'échelle nationale, ce qui est considéré, à juste titre, d'ailleurs, comme une prouesse, eu égard aux multiples obstacles rencontrés. Trois groupes de réflexion ont été mis en place pour se pencher sur les solutions à trouver aux problèmes soulevés, afin de les éviter dans le prochain palan quinquennal 2015/2019.