En dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens en matière d'environnement, en allouant des cagnottes conséquentes pour la réalisation des projets dans ce domaine, force est de constater que les décharges sauvages font partie du décor de nombreuses localités, axes routiers, etc.
Le visiteur de la wilaya sera frappé par le phénomène d'amas d'ordures qui s'entassent dans les embouchures des oueds, les forêts et le long de nombreux axes routiers.
Ces dépotoirs à ciel ouvert font partie du décor des localités de Bazol, l'embouchure de l'oued Nil et le quartier de Tassifet, Djenah relevant de la commune de Sidi Abdelaziz et certaines localités de la partie ouest de la wilaya.
Et contrairement au discours rassurant des services de la Direction de l'environnement et des énergies renouvelables, la situation est de plus en plus préoccupante dans de nombreuses communes et localités. Ce qui constitue un sérieux danger pour la santé des citoyens de ces régions dans une wilaya où la couverture sanitaire demeure insuffisante.
Il y a lieu de souligner que ces dépotoirs à ciel ouvert constituent un terrain fertile pour la prolifération des maladies de tout genre.
Du côté des présidents des Assemblées populaires communales de Taher, Chekfa, El Kennar et Chehna, Oudjana, ils nous affirment qu'ils ont du mal à trouver un endroit où jeter les déchets ménagers de leurs communes depuis la fermeture du centre d'enfouissement technique de Taher en juin dernier par des citoyens de la localité de Dmina, en signe de protestation contre la dégradation de leurs conditions sanitaires. Un vrai casse-tête pour eux.
Interrogé par nos soins, lors de l'attribution de 4 bennes tasseuses pour l'entreprise publique de wilaya pour la gestion des centres d'enfouissement technique, mercredi dernier, le chef de l'exécutif a affirmé que la wilaya a eu gain de cause «il y a un jugement depuis juillet dernier, mais on refuse d'utiliser la matraque». Et d'ajouter: «Je suis un homme pacifiste, mais les gens doivent savoir que l'environnement est une affaire de tous, pas uniquement du wali».
De son côté, l'ex-directeur de l'environnement et des énergies renouvelables, Abdelwahid Tchachi, qui a tout même réussi à faire augmenter la taxe de pollueur payeur de 3 à 17 milliards de centimes en l'espace de trois ans, nous a avancé le chiffre de 27 décharges sauvages qui existent à l'échelle de la wilaya.
Il y a lieu de souligner que les habitants des localités de Djenah relevant de la commune de Sidi Abdelaziz, Belghimouz dans la commune d'El Ancer, Tadernout, Aït Saâdallah à Ziama Mansouriah, Arba dans la commune de Ouled Asker, souffrent le martyre face à ces dépotoirs avec tous les risques encourus.
Face à ce calvaire qui perdure depuis plusieurs années, de nombreux citoyens avec lesquels nous avons pris langue, interpellent les autorités centrales pour une éventuelle levée du gel des projets relevant dudit secteur, notamment celui du centre d'enfouissement technique de Chekfa qui était prévu dans la localité de Faza, pour un montant de 500 millions de dinars.
Bouhali Mohammed Cherif
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Posté Le : 27/10/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Bouhali Mohammed Cherif
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 26 octobre 2020