Récemment, plusieurs ouvrages ont été édités traitant de l'histoire de la ville de Jijel et de sa région et apportant un "plus" à la bibliographie plutôt modeste de cette cité bimillénaire. Les auteurs de ces ?uvres à la plume éclairée et très passionnée apportent une véritable lumière à l'écriture de l'histoire de cette région littorale qui foisonne d'anecdotes, de faits ou d'évènements peu ou mal connus. Parmi ces ouvrages, l'on retiendra celle de Djamel-Eddine Hadji intitulée "Mémorial de la ville de Jijel" qui a le mérite de faire une "incursion" dans le passé (1891-1962) en présentant un luxe d'informations sur des personnalités de la ville, avec un large "survol" de l'antique Igilgili. "Ce livre n'est pas un livre ordinaire, encore moins un roman ou une ?uvre de fiction, mais l'idée originale d'un fils du terroir qui a voulu la concrétiser par des recherches", a écrit en préface Salah Bousseloua, une autre figure de proue de la culture et du théâtre à Jijel. Selon le préfacier, cet ouvrage, qui s'est vendu comme des petits pains, a pour but de dépoussiérer et de rappeler à travers des pages joliment écrites, tous ceux, musulmans ou chrétiens, qui ont, toute leur vie, consacré leurs efforts à la reconstruction et au développement de leur cité, après le tsunami de 1856. En effet, ce livre, qui s'est référé à plusieurs sources biographiques, aborde sur plus de 180 pages agrémentées de photographies en noir et blanc, la vie de la mer et des marins, l'industrie locale (principalement le liège), les entrepreneurs, les artisans, la santé, la justice, les postiers, le scoutisme, l'agriculture, l'éducation, la culture, le commerce, la culture, le syndicalisme, la presse, les sports et les femmes de la région. Ce "Mémorial" rappelle que la cité côtière disposait déjà de journaux, tels que le "Rachidi" (1911), "l'Avenir de Djidjelli" (1886), "l'Impartial" (1890), "Le Patriote" (1895) ou encore "Rebrousse-poil" (1896). Il évoque les noms de fondateurs de quelques titres, à l'image des Hadj Ammar Mohamed dit Hamou (1880-1932) et Abderrahmane Benkhellaf dit Si Ahcène (1881-1942). La mythique "En Nemra", le club phare de la ville, la JSD créée en 1936, occupe également une bonne place dans cet ouvrage. La naissance de la Jeunesse Sportive Djidjelienne, son premier comité directeur, son palmarès, les différents championnats auxquels elle a pris part, ainsi qu'une photo du siège mis à la disposition de cette formation, figurent aussi dans les pages de ce "vade- mecum", à la lecture aisée. L'auteur, Djamel-Eddine Hadji, connu pour être un autodidacte passionné de l'histoire locale, précise que le credo de cet ouvrage est de secouer l'indolence et la tendance à l'oubli. Durant six années, il s'était consacré à la recherche d'archives de sa ville et à leur préservation, pour livrer ce "Mémorial" qui se veut un "hommage aux générations passées qui, grâce à leur labeur et à leur dévouement à la société, ont régénéré la culture locale ou construit et développé les métiers de leurs aïeuls". R.C.
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Posté Le : 04/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Maghreb
Source : www.lemaghrebdz.com