Algérie

Jeux, samba et cariocas



Le roi Pelé a de quoi être fier, à en pleurer jusqu'aux larmes : la ville brésilienne de Rio de Janeiro a été choisie pour organiser les Jeux olympiques d'été de 2016. Le plus grand footballeur de tous les temps s'est tellement investi pour arracher la victoire de son pays que la veille de la réunion décisive du Comité international olympique à Copenhague, il n'a pas hésité à dire qu'il était « prêt à mourir pour le Brésil ». L'autre personnalité brésilienne à tirer fierté du choix de la ville de Rio pour abriter les JO est sans conteste le président du Brésil, M. Lula Da Silva. Il a fait le déplacement jusque dans la capitale danoise pour appuyer la candidature de la mégalopole brésilienne. Une raison supplémentaire pour lui d'être satisfait de son second mandat présidentiel.Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, était lui aussi présent à Copenhague pour défendre les chances de « sa » ville, Chicago, en lice pour l'organisation des jeux de 2016 aux côtés de Madrid et de Tokyo, a dû éprouver une pointe d'amertume en apprenant que la ville américaine avait été éliminée au premier tour du choix du CIO. Il n'a pas hésité, afin de multiplier les chances de Chicago, à désigner son épouse et non moins première dame des Etats-Unis, pour parrainer le comité de candidature de la ville de Chicago. Le président Obama est retourné à Washington sans avoir obtenu le succès qu'il espérait, lui dont la popularité est en baisse dans les sondages depuis qu'il essaie de faire passer au pas de charge, auprès de l'opinion publique américaine, son projet d'assurance-maladie avant de le faire voter par le Congrès.Le Brésil voit ainsi ses efforts récompensés et surtout se voit confirmer le rôle de puissance géopolitique régionale en Amérique du Sud. Il fait déjà partie du G20, le groupe des pays les plus industrialisés. Actuellement dixième économie mondiale, le Brésil sera, au moment où se dérouleront les JO de Rio, en passe de devenir la cinquième puissance au monde. Il entrera ainsi dans le club très fermé des cinq nations les plus riches. Même si, au demeurant, de fortes inégalités sociales subsistent, la corruption persiste et l'insécurité dans les grandes villes constituent un vrai casse-tête. Jamais la désignation de la ville organisatrice des JO n'aura été un enjeu si important dans laquelle se sont investis directement deux chefs d'Etat et un chef du gouvernement (Jose Luis Zapatero) soutenu par la présence honorifique du couple royal d'Espagne. On sait, depuis les JO de Mexico, que les Jeux olympiques sont d'abord une immense opération de marketing aux retombées considérables. Depuis ceux de Pékin, l'an dernier, ils sont pour le pays qui les organise le moyen d'affirmer sa puissance et une forme de leadership dans ce monde globalisé.


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