La 22e édition des jeux Olympiques est organisée à Moscou, capitale de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). C’est la première fois qu’un pays socialiste abrite les olympiades modernes tant et si bien que l’URSS accorde une grande importance à l’événement. Moscou s’est préparée aux jeux de manière grandiose. Pendant cinq années, des enceintes et structures sportives sont érigées à travers toute la capitale afin de permettre aux délégations sportives participantes de vivre pleinement leur séjour moscovite. Désignée en octobre 1974 par le Comité international olympique (CIO) pour accueillir la manifestation sportive, Moscou fait l’objet d’un appel au boycott lancé par les Etats-Unis quelques mois seulement avant l’ouverture des joutes, annoncée pour le 19 juillet 1980. Pour donner plus d’impact à son action, le Président américain Jimmy Carter, instigateur de cet appel au boycottage, oblige les athlètes de son pays à ne pas se rendre en Russie, de même qu’il essaye de convaincre les autres nations à ne pas prendre part à cet important rassemblement sportif. Si la Grande-Bretagne et l’Australie soutiennent les Etats-Unis, tout en donnant la liberté à leurs athlètes de se rendre ou non à Moscou, près de 40 nations refusent d’y assister. Une nouvelle fois, la politique empiète sur le sport et l’un des droits fondamentaux de l’homme – le droit au sport – s’en trouve bafoué. Les jeux Olympiques ont souvent été émaillés d’incidents politiques. C’était le cas en 1936 à Berlin, lorsque les nazis ont voulu enfermer les jeux dans un carcan idéologique pour démontrer la «suprématie de la race aryenne». D’autres faits surviennent lors des JO d’Helsinki (1956), de Mexico (1968) ou de Montréal (1976), montrant que politique et sport sont parfois malencontreusement liés, alors que l’esprit olympique met en avant les liens d’amitié et de solidarité entre les peuples.
Posté Le : 13/03/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz