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Jeux Olympiques : Bolt : Je n'ai aucun respect pour Carl Lewis



Jeux Olympiques : Bolt : Je n'ai aucun respect pour Carl Lewis
«Si je n'avais pas été Usain Bolt, j'aurai été Jesse Owens»
Vainqueur du 200m jeudi soir, Usain Bolt n'a pas manqué de rappeler qu'avec désormais quatre titres olympiques en individuel, il est devenu une légende vivante de l'athlétisme, surpassant Jesse Owens et Carl Lewis. Le Jamaïquain a par ailleurs évoqué sa future retraite...
Quel est votre sentiment après cette nouvelle victoire et cette nouvelle médaille d'or '
Usain Bolt : Ça a été une belle course. La clef, c'était de courir vite dans le virage. Je savais que je virais mieux que Yohan (Ndlr : Blake). Mais j'ai senti sa pression derrière moi à la sortie du virage. Il a fallu que je garde les yeux dans mon dos (sic). Quelque part, Yohan m'a poussé, comme il m'a poussé cette saison. Je l'en remercie. Je l'ai déjà dit mais quand il m'a battu lors des sélections jamaïquaines, c'est comme s'il avait frappé à ma porte en disant : «Usain, c'est l'année des Jeux, es-tu prêt ' Moi, je le suis.» Ça m'a réveillé, ça m'a ouvert les yeux et je le remercie encore.
Que signifiait votre geste (Ndlr : un doigt sur la bouche) sur la ligne d'arrivée '
Beaucoup de personnes ont douté de moi avant ces Jeux, notamment après mes défaites aux sélections jamaïquaines, mais dans mon esprit il n'y avait pas de doute. C'est pour ça que j'ai fait ce geste sur la ligne. C'était pour dire à ceux qui ne croyaient pas en moi : «Arrêtez de parler, je suis une légende vivante.» Je suis content d'être venu ici et d'avoir montré au monde que je suis le meilleur.
A aucun moment, depuis les sélections jamaïquaines, vous n'avez craint que Blake ne vous domine ici lors de ces Jeux '
Non. Il y a deux ans, je lui ai dit : «Tu arrives au mauvais moment. Tu cours vite, mais les deux prochaines années seront les miennes.» Cette semaine, je n'étais pas à 100 %. Je n'en suis pas loin mais si j'étais à 90%, c'est déjà pas mal. Et j'ai réussi à gagner. Mais pour les prochaines années, vous avez vu comme Yohan court vite ! Alors je vais devoir me lever de bonne heure pour le battre (sourire).
Après ce titre, pensez-vous être une légende au même titre que Mohamed Ali ou Michael Jordan '
Je ne peux pas le dire. Je ne sais pas si je fais partie de la catégorie des Ali ou Jordan. Michael Jordan était le meilleur dans son sport, Mohamed Ali était le meilleur dans son sport et moi je suis le meilleur en athlétisme. Je laisse les gens décider du reste. Je sais juste que je suis une légende.
Si vous n'aviez pas été Usain Bolt, préfériez-vous être Jesse Owens ou Carl Lewis '
Sans hésitation Jesse Owens, j'ai un grand respect pour lui. C'est un grand athlète. Il a fait de grandes choses pour son pays. Il a vraiment poussé à leur meilleur des athlètes. Je vais dire maintenant quelque chose de controversé au sujet de Carl Lewis. J'ai perdu tout respect pour lui, voilà. Les choses qu'il a dites à propos des athlètes jamaïquains, ses allusions au dopage, c'est vraiment rabaissant de dire des choses comme ça. Il veut seulement attirer l'attention sur lui parce que personne ne parle plus de lui. Je n'ai plus de respect pour ce type.
Pouvez-vous nous assurer que les sprinteurs jamaïquains ne se dopent pas '
Sans aucun doute ! On s'entraîne dur, on se voit travailler tous les jours à l'entraînement. Yohan ne se dope pas, il n'aime pas ça (Ndlr : il a tout de même été suspendu trois mois pour dopage en septembre 2009). On court beaucoup, on s'effondre sur la piste, c'est vraiment dur, on essaie de montrer au monde que nous courons proprement.
Pensez-vous pouvoir tenter le triplé dans quatre ans aux JO de Rio '
C'est une mission difficile. Comme je l'ai dit, ces deux gars (Ndlr : il montre Blake et Weir) ont 22 ans. Moi, j'aurai 30 ans à Rio et eux 26. Ils courent déjà vite. Je ne veux pas me projeter jusque-là. Je voulais être une légende, je l'ai répété depuis trois ans. J'ai atteint cet objectif, je veux en profiter. Après, il faudra que j'en trouve un autre. Peut-être le football... si je suis assez bon (sourire).
Songez-vous à prendre votre retraite comme l'a fait Michael Phelps '
Je vais sans doute me retirer assez jeune. Pour être au sommet, il faut s'entraîner dur et Yohan Blake a déjà couru en 19''2 sur 200m et 9''7 sur 100m. Je pense que dans les quatre ans à venir, il sera encore plus fort. Je compte donc prendre ma retraite avant qu'il ne courre trop vite. Je ne pense pas me retirer tout de suite, ma vie a été belle, avec des hauts et des bas, je ne m'en plains pas. Mais mon challenge était de devenir une légende et c'est fait, alors je vais devoir trouver autre chose pour me motiver.
PS : (Avant de quitter la salle, il prend la parole) «Attendez, j'ai une chose à ajouter. Je suis une légende vivante, dites-le bien partout. J'insiste bien. Si vous ne dites pas à tous les gens de vos pays, à la télé, dans les journaux, que je suis une légende vivante, je ne donnerai plus jamais d'interviews (rires dans la salle).

Il veut faire la fête avec Rihanna et le Prince Harry !
Avant son doublé sur 100 et 200 m, le Jamaïcain Usain Bolt avait déclaré vouloir célébrer une éventuelle victoire sur 100 m en bonne compagnie. Le sprinter jamaïcain a prévu d'organiser une fête s'il venait à gagner l'épreuve du 100 m. Sa liste d'invités comprenait les plus jeunes membres de la famille royale britannique et quelques pop stars «Harry est fantastique, il sera invité à ma fête olympique. Je ne sais pas si Rihanna sera à Londres, mais j'aimerais la rencontrer», avait-il déclaré au journal britannique The Sun. Usain et Harry s'étaient déjà rencontrés cette année, lors de la visite officielle du prince aux Caraïbes à l'occasion du Jubilé de la Reine. L'athlète et le prince avaient été sur la même longueur d'onde. «Harry adore faire la fête et Usain n'est pas contre non plus», révèle une source. «Usain est un grand fan de la monarchie et a aussi invité le prince William et Kate Middleton à venir célébrer avec lui. Mais il y a une condition : qu'il gagne le 100m, donc ce sera une fête à sa victoire». Maintenant que le maître incontesté du sprint a gagné son pari, gageons que la fête sera belle !
Un professeur anglais fait une comparaison entre Bolt et le guépard
Comparer le double champion olympique du 100 m à un guépard ' L'idée n'est pas si incongrue. En observant les particularités physiques de l'animal, l'équipe d'Alan Wilson, professeur au Royal Veterinary College de Londres, a pu déceler de nombreuses similarités avec le bipède Usain Bolt. L'étude a été publiée cette année dans le Journal of Experimental Biology. Pour comprendre pourquoi le félin reste le plus rapide des mammifères, les chercheurs l'ont tout d'abord confronté à un lévrier de corpulence assez égale, et ayant le même type de galop. L'étude s'est révélée plus ardue que prévue : si le canidé s'est laissé convaincre de courir sur une piste de laboratoire, le guépard, lui, ne l'entendait pas de la même façon. Les chercheurs ont dû changer de stratégie et ont installé leur équipement dans le zoo de Whipsnade, sur un terrain en plein air. Toute une série de plaques sensibles à la pression ont été placées sur une piste, devant un panneau de caméra très haut-débit. Mais les efforts de l'équipe pour motiver le félin à coups de morceaux de poulet sont resté vains. L'intéressé n'a pas dépassé la performance du lévrier, soit 65 km/h.
Les chercheurs font courir un guépard derrière un morceau de poulet accroché à une ficelle pour analyser sa course. Photo : Jim Usherwood, Structure and Motion Lab., Royal Vet College. Malgré le manque de motivation de l'animal, les différences observées ont suffi à expliquer leur écart de rapidité à l'état sauvage. À vitesse égale, le guépard a une foulée bien plus longue (environ 6 m) que son concurrent canidé. De plus, le guépard peut accélérer son rythme avec facilité, poussant jusqu'à quatre foulées par secondes. C'est là que la comparaison avec Usain Bolt est la plus facile. La grande taille de l'athlète (1,96 m) et sa puissance lui permettent d'avoir de plus longues foulées que ses adversaires (son record du 100 m à été couru en 41 enjambées contre 44,5 pour le deuxième). Tout comme le guépard, le coureur transmet une force importante vers le sol, grâce à une phase de contact plus longue. Moralité : plus les foulées sont longues, plus proche est la victoire.


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