JEUX OLYMPIQUES-2012 Le peuple fête son champion

Taoufik Makhloufi, le seul médaillé de l'Algérie aux Jeux olympiques, Londres 2012, a eu droit à un accueil triomphal. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar et les parents de Makhloufi, étaient à son accueil au salon d'honneur de l'aéroport international Houari-Boumediène.
Ebahis par la présence de ses parents et aussi de cette grande foule massée à l'intérieur du salon d'honneur, Makhloufi déclara tout de go «c'est le plus beau jour de ma vie». Le temps des embrassades et notre héros est convié à prendre place dans une voiture décapotable pour effectuer un tour d'honneur dans les principaux axes de la capitale. De l'aéroport, en passant par La Pêcherie, le tunnel des Facultés, la rue Hassiba- Benbouali jusqu'à la place du 1er- Mai, Taoufik Makhloufi, en survêtement sportif a eu droit à un accueil improvisé mais grandiose. Nous rappelant celui organisé aux stars Boulmerka et Morceli. Debout dans un véhicule à toit ouvert, Makhloufi est interpellé qui pour des photos souvenirs, des embrassades, des autographes de quidams émérveillés de se retrouver devant ce héros. Les «one tho three, viva l'Algérie» ou «one tho three, viva Makhloufi» repris en chœur par les jeunes et moins jeunes et aussi par les femmes de tout âge qui se sont égosillées dans d'interminables et stridents «youyous». A tous ceux qui l'apostrophaient, il lançait très ému : «Je suis super content de revenir dans mon pays avec cette médaille. Je ne m'attendais pas à ça. C'est juste énorme!» Au fur et à mesure que le convoi avançait, la foule se massait de plus en plus car «le téléphone arabe» et les sms ont ameuté les Algérois qui ne voulaient nullement rater cet événement et ont même déserté leurs foyers pour la circonstance. Pour beaucoup de passants, le souvenir du retour triomphal de la sélection nationale de football de Omdurman revenait en surface avec force et ils redemandaient encore ce genre d'événement. Aussi, le véhicule avait du mal à se frayer un chemin tellement la foule cernait la voiture et l'accompagnait en courant. La descente de la rue Didouche Mourad «Champs-Elysées d'Alger» a pris plus d'une demi-heure, en raison de l'immense foule qui attendait parfois depuis des heures. Tout le monde voulait immortaliser son passage par une photo prise avec un téléphone mobile, certains ont même bravé le cortège de sécurité pour essayer de serrer la main au champion. Tout au long du trajet, Makhloufi n'a pas cessé de saluer son public, arborant sa médaille d'or, un trophée qui avait permis à l'Algérie de figurer dans le classement final, occupant la 50e place. Et l'heure des hommages n'est pas terminée. Le président de la République, actuellement en vacances, devra certainement recevoir le champion olympique, comme à l'accoutumée pour lui décerner un trophée honorifique, car Makhloufi a honoré l'Algérie en permettant à l'emblème national de flotter à Londres et à l'hymne national «Kassaman» de retentir dans le ciel londonien, n'en déplaise à certains nostalgiques du colonialisme.