Les jours se suivent et se ressemblent pour le sport algérien qui
continue de collectionner les contre-performances, à Doha, en se contentant des
seconds rôles avec des médailles de bronze, au moment où l'Egypte et la Tunisie trustent les
médailles en vermeil. 156 médailles dont 63 en or pour l'Egypte jusqu'à hier, qui
devance largement la Tunisie
qui totalise 71 médailles dont 28 en or. Qui dit mieux ? Alors que la moisson
de l'Algérie, qui pointe à la 8ème place, se chiffre à 40 médailles dont 7 en
or.
Assurément, le bilan des Algériens est médiocre jusqu' à ce jour. Et
pourtant, on fondait de grands espoirs sur cette 12ème édition des Jeux
sportifs arabes pour voir notre sport redorer son blason terni et se refaire
une santé. Mais, en fin de compte, il a subi une autre déconfiture et ce, malgré
l'optimisme affiché par les responsables concernés à la veille de ces joutes. Donc,
après Maputo qui a mis à nu les carences de notre sport à l'échelle africaine
où l'Algérie a fait pâle figure en terminant à une décevable cinquième place
pour une récolte loin des prévisions, soit 84 médailles dont 22 en or, à Doha, l'Algérie
s'est de nouveau confrontée à la triste réalité du terrain à l'échelle arabe. Une
échelle des valeurs qui s'est inversée à Doha et où la hiérarchie a été
bousculée avec un grand perdant, le sport algérien. Ce sport algérien, qui
était cité en exemple par le passé, a fini par rentrer dans les rangs, car
devancé au tableau des médailles par le pays organisateur, le Maroc, l'Arabie
Saoudite et Bahreïn.
A qui imputer ce nouveau ratage ? Du côté du ministère de la Jeunesse et des Sports, on
s'en lave les mains puisque toutes les fédérations ont vu leurs plans de
préparation respectés à la lettre, souligne-t-on. Les avis sont en tout cas
divergents. Pour expliquer cette baisse de performance et ces modestes
résultats, certains spécialistes mettent l'accent sur le nombre d'athlètes
déplacés, trop inférieur par rapport à bon nombre de pays dont le pays
organisateur, la Tunisie
et l'Egypte. D'autres mettent en relief le rajeunissement des effectifs dans de
nombreuses disciplines notamment individuelles. A notre avis, le mal est plus
profond, car nous sommes convaincus que notre sport est malade et qu'une
thérapie de choc s'impose. En football, l'instauration du professionnalisme n'a
pu malheureusement changer la mentalité des présidents de clubs qui ne parlent
que d'argent, sans se soucier de l'avenir de notre sport roi. Qu'en est-il des
centres de formations comme il est exigé dans le cahier des charges ? Rien de
tout cela, et la médiocrité a de beaux jours devant
elle. Que dire des autres disciplines qui se débattent dans des crises
financières aigues avec des clubs qui ont mis les clés sous le paillasson, au
moment où d'autres continuent de vivoter à l'exception du GSP ? Enfin, il est
certain que le salut de notre sport passe par la réactivation des pôles de
développement qui faisaient sa force par le passé, à savoir Béjaïa
et Tlemcen pour le volley, Saïda pour le handball et la gymnastique, Barika pour l'haltérophilie, Boufarik pour le basket et la
gymnastique. Au moment où des voix s'élèvent en criant haut et fort que la
décennie noire qu'aura vécue notre pays a eu un impact négatif sur notre sport.
Ce qui n'est pas faux, mais, faut-il le souligner, cette thèse est
discutable en s'appuyant sur l'exemple de l'Egypte et la Tunisie qui ont connu des
perturbations internes avec ce printemps arabe, et ceci n'a pas empêché leurs
athlètes de représenter dignement leur pays respectif. En somme, le débat reste
ouvert.
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Posté Le : 20/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Notre Envoyé Spécial A Doha M Azziz
Source : www.lequotidien-oran.com