Les lampions sesont éteints sur la neuvième édition des Jeux africains qu'aura abritésl'Algérie durant plus d'une dizaine de jours. A l'issue de la cérémonie declôture marquée par la présence du président du CIO, Jacques Rogge, tous lesprésents, spectateurs, observateurs, techniciens, athlètes et personnalitéssportives n'ont pas manqué de louer la bonne organisation de ces Jeux avec unemention spéciale pour ces milliers de volontaires qui se sont acquittésconvenablement de leur mission en contribuant à la réussite de ces joutes.Comme annoncéprécédemment, au tableau des médailles, c'est l'Egypte qui termine en têtedevant respectivement l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Nigeria et la Tunisie.Place maintenant au bilan où chaque fédération est tenue de situer sadiscipline sur le plan continental et tirer les conclusions qui s'imposent pourfaire mieux à l'avenir pour les unes ou rectifier le tir pour les autres. Lemoins que l'on puisse dire est que bon nombre de disciplines n'ont pas réponduà l'attente, ce qui nous a coûté la première place, alors que d'autres ontdépassé leurs prévisions. Dans le registre des satisfactions, la palme revientincontestablement à l'athlétisme handisport qui a offert à l'Algérie trente-sixmédailles dont douze en or. Le tennis, avec six médailles en vermeil sur lessix en jeu, mérite une attention particulière. Le tournoi masculin a été marquépar le grand retour de Lamine Ouahab. Le numéro un algérien de la disciplineaura volé la vedette en s'accaparant du titre en simple et en double ens'associant à Slimane Saoudi en plus du titre par équipes. Chez les féminines,il faut saluer aussi la performance de Samia Medjahdi qui a pu relever ledifficile challenge de monter à trois reprises sur la plus haute marche dupodium avec à la clé trois médailles d'or, en simple, en double avec Assia Haloet par équipes. Pour viser plus haut dans cette discipline, le talent ne suffitpas, les moyens et un bon encadrement sont indispensables. La balle se trouvedans le camp de la FAT et du ministère de tutelle pour une bonne prise encharge de ces deux éléments. Les sports de combat, à l'image du judo, du kickboxing, du karaté et de la boxe ont fait bonne figure contrairement à la luttequi n'a pas tiré son épingle du jeu même si elle a récolté dix médailles dontune en or. Toutefois, il faudra accorder les circonstances atténuantes à cettediscipline qui n'est pas assez développée en Algérie et qui a été représentéepar des jeunes qui manquaient énormément d'expérience pour faire face aux ogreségyptiens et nigérians. Contrairement à la lutte, le judo algérien, dont lanotoriété a dépassé nos frontières, a justifié son rang de chef de file de ladiscipline en Afrique en remportant seize médailles dont huit en or et ce,malgré les ratages des deux mondialistes Abderrahmane Benamadi et Soraya Haddadqui se sont contentés respectivement de l'argent et du bronze. En kick boxing,la moisson algérienne se chiffre à douze médailles dont sept en or, ce qui vaencourager les adeptes de cette discipline qui peut nous valoir beaucoup desatisfaction à l'avenir. Le karaté, qui compte un grand nombre de pratiquantsen Algérie, a tiré son épingle du jeu même si avec douze médailles dont six enor, cette discipline pouvait prétendre à mieux. En boxe, l'Algérie, qui a puqualifier en finale huit des douze pugilistes engagés, a terminé à la premièreplace par équipes, avec quatre médailles d'or, deux d'argent et deux de bronze,justifiant du coup son titre de champion d'Afrique sous l'oeil attentif duprésident de l'AIBA, Chin-Kuo Wu. Que dire des sports collectifs, si ce n'estque la sortie de nos footballeurs aura déçu plus d'un. Incapable d'atteindre lecarré final, la sélection nationale version Guendouz n'a fait que confirmer lemarasme qui secoue notre sport-roi. La sonnette d'alarme est plus que jamais tiréepour mettre un terme au bricolage et tirer profit de la présence du technicienallemand Schnitger aux compétences reconnues pour jeter les bases d'unepolitique basée sur le long terme. Même présente en demi-finale, la sélectionféminine de football a pu mesurer le fossé qui la sépare du haut niveau, commel'atteste sa déroute face au Nigeria. Dans le registre des déceptions, il y alieu de citer le basket-ball. Questionné sur le parcours de notre cinq nationalqui a terminé le tournoi à la cinquième place, tous les techniciens sontunanimes pour affirmer que les responsables devraient faire l'impasse sur laprochaine CAN-2007 en Angola, pour épargner à la discipline d'autres revers.Dans le registre satisfaction, la médaille d'argent de la sélection algériennede handball (hommes) équivaut à de l'or, car au départ personne ne pouvaitmiser sur ce sept qui a déjoué tous les pronostics en atteignant la finaleperdue devant l'Egypte et ce, après avoir éliminé en demi-finale la Tunisie quin'est plus à présenter. Toujours est-il que l'avenir appartient à cette jeuneéquipe couvée par Kamel Akeb pour peu que les moyens suivent. En volley-ball, àl'inverse de la sélection nationale (hommes) qui s'est contentée du bronze, lasélection féminine s'est parée d'or à la surprise générale. L'athlétismealgérien, qui a perdu de son aura, a démontré lors de son rendez-vous sesfaiblesses devant des nations qui ont des traditions, mais qui ne se sont pasprésentées avec leurs meilleurs atouts. Seul Souad Aït Salem a pu sauverl'honneur en décrochant l'or dans l'épreuve de semi-marathon, ce qui resteinsuffisant pour une discipline qui rayonnait en Afrique. Malgré une forteconcurrence représentée par l'Afrique du Sud et le Zimbabwe qui ont déplacéleurs meilleurs nageurs cotés à l'échelle mondiale, la natation algérienneemmenée par son porte-drapeau Salim Ilès a confirmé ses progrès en s'adjugeantseize médailles dont quatre en or. Une chose est sûre: la relève est là avecles Kebbab, Daid Sofiane, Lydia Yefsah, Kouza Amira, Lamri Meriem et Sarah HadjAbderrahmane qui peuvent à force de travail viser haut. La gymnastiquealgérienne avec ses treize médailles dont quatre en or mérite aussi tous lesencouragements en prenant en considération les efforts consentis par les Aït Saâda,Ferdjani Sid Ali, Sebti Youcef, Nardjes Terkmane, Chahinez Khelou et AïssaouiFatiha, pour monter sur le podium. Des disciplines dites mineures ontreprésenté dignement les couleurs algériennes, à savoir les sports équestres,l'aviron, les échecs, le badminton et l'haltérophilie. Par ailleurs, nous neterminerons pas ce tour d'horizon sans parler des contrôles antidopage avec lamise en place d'une commission compétente qui, outre les contrôles inopinés surles lieux d'entraînement et les résidences, s'est déployée pendant lacompétition où deux athlètes ont été contrôlés positifs, l'haltérophilenigeriane Udoh Blessed et la nageuse angolaise Rulo Nuno.
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Posté Le : 25/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : M A
Source : www.lequotidien-oran.com