Algérie

Jeunes, élus locaux et opérateurs économiques à Tizi Ouzou Un triptyque percutant pour la création de fêtes locales



Jeunes, élus locaux et opérateurs économiques à Tizi Ouzou Un triptyque percutant pour la création de fêtes locales
La décision d’aller vers cette seconde édition et de faire de cette fête une tradition pérenne dans la région est bien évidemment venue après le succès connu par la première édition, il y a plus d’une année. Pour les initiateurs de cette manifestation qui met en valeur un produit millénaire et qui a fait sortir un village de l’anonymat, il n’est pas question d’abandonner une fête qui a démontré sa
réussite et son utilité. L’objectif aujourd’hui consiste en la pérennisation de la manifestation à laquelle les organisateurs voudraient donner de l’ampleur et de l’envergure. En d’autres termes, une petite fête qui tend à grandir et prendre de l’essor avec probablement une répercussion positive sur l’économie locale. Une petite fête lancée grâce à un triptyque magique constitué de jeunes animateurs associatifs imaginatifs et volontaires, une collectivité locale engagée et des opérateurs économiques disponibles. Des dizaines de villages de la wilaya de Tizi Ouzou disposent de la possibilité de créer une fête ou un festival de tel ou tel produit, d’autant plus qu’ils
possèdent un savoir-faire, légué par les anciens depuis plusieurs générations, voire depuis des millénaires. De la poterie à l’olivier, en passant par la vannerie, le tapis, le bijou, la taille de pierre, la sculpture, la broderie, la robe kabyle et de nombreuses autres activités culturelles et artisanales, il y a dans la wilaya de Tizi Ouzou de quoi mettre sur pied des dizaines de fêtes et de festivals capables de faire d’elle une wilaya aux 365 jours de fêtes et de la transformer, à la longue, en un lieu de pèlerinage de milliers, voire de dizaines de milliers de visiteurs qui viendraient des quatre coins de l’Algérie, et même de l’étranger. Mais pour qu’un village ou une commune puisse lancer sa fête ou son festival même de petite envergure, il faudrait nécessairement mettre en place le triptyque magique constitué des associations de jeunes et autres collectifs, des élus locaux engagés aux côtés de la jeunesse ainsi que des opérateurs économiques prêts à mettre la main dans la poche. D’autant plus que pour les opérateurs économiques, il s’agira d’une disponibilité qui pourrait s’avérer très rentable à moyen ou long terme.De nombreuses régions entre villages et communes de la wilaya de Tizi Ouzou se trouvent être déjà prédisposées à se lancer dans cette aventure qui ne pourrait être que bénéfique pour la population. L’exemple du village Tala Bouzrou, dans la commune de Makouda, est édifiant. Un village qui porte bien son nom, la Fontaine du Rocher, et où la taille de pierres a pris un essor considérable depuis quelques années. Les tailleurs de pierres y sont de plus en plus nombreux, et parmi eux, émergent inéluctablement des sculpteurs sur pierre capables de fabriquer des merveilles à coups de burins et de marteaux. Si des jeunes du village s’unissent dans le but de lancer une fête ou un mini-festival dédié à la sculpture sur pierre et commencent par mobiliser les élus municipaux de Makouda ainsi que les opérateurs économiques du village et/ou de la commune, la fête de la pierre, même de petite envergure, serait mise sur pied en quelques semaines ou quelques mois.Avec des jeunes volontaires, une municipalité engagée à leurs côtés, en y mettant des moyens notamment logistiques, et des opérateurs économiques locaux disponibles, une nouvelle manifestation naîtra, au grand bonheur de la population locale qui en profitera un jour ou l’autre. Certes, l’activité économique dans la wilaya de Tizi Ouzou étant sinistrée, certaines communes ne disposent pas d’entreprises susceptibles de sponsoriser des activités culturelles locales, mais pour ce genre de manifestations, même les petits commerçants ont tout intérêt à s’impliquer, dans la mesure où ils feraient partie de ceux qui bénéficieraient de dividendes, notamment quand leurs localités respectives feraient l’objet de visites massives, grâce justement aux manifestations en question. Pour cela, les commerçants pourraient éventuellement s’organiser en collectifs ou associations pour mener à bien leur contribution dans le cadre de ces manifestations.
Un autre exemple peut être donné par les femmes de la commune d’Ifigha, dans la daïra d’Azazga, dont le savoir-faire en matière de fabrication de robes kabyles dépasse la commune. Les femmes de toute la wilaya et au-delà ne jurent que par la robe kabyle d’Ifigha, et cette notoriété peut être exploitée par les jeunes de la région pour la promotion et le développement de cette filière à travers l’organisation d’une fête locale dédiée à ce produit de qualité avérée. Là encore, le rôle des élus locaux et des opérateurs économiques et/ou commerçants est primordial pour mettre en place le triptyque magique qui assurera la réussite de la démarche. La robe kabyle de la région des Ouadhias est différente mais elle a acquis, de son côté aussi, une notoriété qui lui permet de lui consacrer un festival local avec l’implication de tous. Même si la localité d’At Yanni a sa fête nationale du bijou, celle de Boghni peut toujours avoir une fête locale dédiée à ce produit. Les villageois de Djemaâ Saharidj, dans la commune de Mekla, pourraient eux aussi consacrer une manifestation à leurs activités de vannerie. De nombreux autres exemples pourraient être présentés, tellement la tradition dans la wilaya de Tizi Ouzou a été sauvegardée dans beaucoup d’activités susceptibles de réunir les trois constituants du triptyque magique qui leur permettrait de bénéficier d’une promotion et d’un développement utile pour toute la communauté.


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