Jeûne, indigestion et maladies chroniques

Dans une intervention faite hier à la radio régionale de Constantine, le docteur Sara Brihi, médecin généraliste exerçant aux urgences médicales du centre hospitalo-universitaire (CHU) Dr Ben Badis de Constantine, a déclaré que son service accueille quotidiennement, après le repas du f'tour, plus de 10 cas liés aux problèmes d'indigestion.
Aussi, cette praticienne a signalé que depuis le début du mois de Ramadhan, le service des urgences médicales connaît une forte affluence des malades victimes de troubles gastriques liés à l'excès d'alimentation pendant le f'tour. «Au cours de cette période de rupture du jeûne, explique la praticienne, les citoyens prennent souvent des mets copieux qui les indisposent immédiatement. Il en va spécialement des personnes à la santé fragile qui ne prennent pas des précautions nécessaires en tombant facilement sous la tentation des plats appétissants. Ces situations qui se répètent durant le mois sacré, les obligent souvent à recourir en catastrophe à notre service fortement sollicité durant la période comprise entre le f'tour et le s'hour. Le constat établi, le Dr. Brihi a indiqué que la majorité des cas d'indigestion se manifestent soit par des diarrhées aiguës, soit par des vomissements. Ce médecin a cité la part non négligeable des cas des personnes souffrant de maladies chroniques, comme le diabète et la tension artérielle, qui ont été traitées par les urgentistes souvent pour une hausse ou une chute du taux de sucre dans le sang, ou glycémie. «Ces cas, signale Mme Brihi, n'ont pas observé le bon comportement en ne respectant pas les consignes des médecins traitants pour le mois de jeûne, et les diabétiques, par exemple, qui ne peuvent pas s'interdire de jeûner ignorent les risques encourus avec la perturbation de leur traitement médical et de l'alimentation.
Aussi, la praticienne a profité de l'opportunité qui lui est offerte pour prodiguer des conseils aux personnes atteintes de maladies chroniques de ne jeûner qu'avec l'approbation de leur médecin traitant, et si leur cas le permet. En outre, de veiller à suivre scrupuleusement le régime alimentaire prescrit avec la prise régulière de médicaments pour éviter toute complication nuisible à leur santé.