Algérie

Jeune «french touch»



Jeune «french touch»
Dimanche soir, étaient à l'honneur la France, l'Italie et la République tchèque, au Festival international de musique symphonique, qui se déroule du 14 au 18 octobre à l'Opéra d'Alger Boualem Bessaïeh, à Ouled Fayet.La France, pour défendre ses couleurs lors de ce rendez-vous international ? soutenu par l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA), dont le directeur général est Sami Bencheikh ? a aligné une formation jeune ayant séduit un public mélomane, il s'agit de l'ensemble Koechel 440.
Il vient précisément d'île-de-France. C'est une association qui a vu le jour en 2008, à l'initiative de Frédérique Bizet et Samuel Etienne, professeurs au conservatoire et directeurs artistiques. Ses membres sont de jeunes musiciens d'île-de-France, de niveaux différents, mais tous passionnés de musique.
La vocation principale de l'association est en effet de réunir autour de projets communs des musiciens amateurs, en voie de professionnalisation, ou déjà professionnels. Les jeunes musiciens peuvent ainsi être sensibilisés aux métiers de la musique, prendre des initiatives, élaborer des projets de formes diverses... Koechel 440 alterne musique de chambre et «man?uvres orchestrales» comme dirait l'OMD. Et ce, au grand bonheur du public, notamment les artistes très assidus de ce festival, comme Lina Borsali, chanteuse de musique arabo-andalouse et sa manager Leïla El Kebir.
Justesse et joliesse
Sous la direction du maestro, sans baguette (c'est le tour de main qui compte), François Maugrenier, qui n'est autre que le directeur de l'Institut français de Tlemcen ? ayant à son actif plusieurs compositions symphoniques et autres oratorio commandées à l'occasion du 55e anniversaire de Jeanne-d'Arc à Vaucouleurs ?, 19 jeunes musiciens (14 violons, 3 violoncelles et 2 contrebasses) ont interprété avec justesse et joliesse la suite Holberg de Edvard Grieg (15', prélude, sarabande, Gaavotte-air-rigaudon).
Cette suite musicale en cinq mouvements a été composée en 1884 afin de célébrer le bicentenaire de la naissance du dramaturge danois Ludwig Holberg. Originellement intitulée «Suite ancienne», l'?uvre respecte un découpage traditionnel baroque du xviiie siècle.
Et la sérénade pour cordes en mi majeur, Antonin Dvira (25', moderato, tempo di valse, scherzo vivace, larghetto, final allegro vivace). Une ?uvre exclusivement pour cordes, composée en 1875, comporte cinq mouvements (moderato-tempo di valse-scherzo vivace-larghetto-final allegro vivace).
Une grande musique soutenue par des images de paysages naturels et vestiges français diffusées par un écran en arrière-plan. L'ensemble Koechel 440 s'est vu offrir des fleurs et une distinction honorifique du festival décernée par les remettants, Grégor Trumel, le nouveau conseiller de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France et directeur de l'Institut français d'Alger (et ceux régionaux) et Noureddine Saoudi, directeur de l'Opéra d'Alger.
Chaleureuse voix de Gaia Petrone
Le deuxième pays à l'affiche du programme est la République tchèque. Représentée par le trio d'enfer. La soprano Eliska Prazakova, Sylva Cmugrova, chanteuse lyrique, et le doué pianiste, Stanislav Gallin. Les trois comparses ont interprété du Dvorak, Liszt, Offenbach, Rossini, du Bizert (Air de Habanera de l'opéra Carmen).
De la délicatesse féminine et de l'élégance masculine du pianiste. Le finish est signé par une belle performance italienne de l'Arco Magico Chamber orchestra, sous la direction du sémillant et intraitable maestro Antonio Puccio et rehaussée par la mezzo-soprano, Gaia Petrone, très en verve. Cette formation est née sous l'impulsion d'Antonio Puccio, avec le concours de Marco Damiani (premier violoncelle) et Giuliano Bisceglia (violon). Une exploration et une lecture du vaste répertoire de la musique de chambre du pays du bel canto.
Un orchestre de 13 éléments ayant exécuté du Vivaldi et Pergolesi allant crescendo, l'unisson et emplie par la voix de Gaia Petrone. Et surtout, ponctué par le 1er violon, un vieux brisquard de l'archet jouant plus vite que la musique. Une musique bien «chambrée». Car gouleyante de par des notes piquées. Grazie Italia (merci l'Italie) pour cette force et énergie.


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