Jeûne et canicule incendiaire
Ce que tout le monde appréhendait, en l'occurrence un Ramadhan enflammé de toutes parts, est bel est bien en train de se réaliser : la flambée des prix, la fournaise d'un été impitoyable, les envolées irascibles, la hargne des chauffards, et les flammes dévastatrices des incendies ayant fait rage dès le deuxième jour du mois sacré. Des dizaines d'hectares composés d'arbres et de broussailles ont été ravagés par les flammes à El Ménia, Djebel El Ouahch et El Haria. Des relents de roussis auquel a eu droit, de tous azimuts, la population, qui se brûle où qu'elle se dirige. Un soleil de plomb, des prix atteints par la fièvre, le spectre de la grippe porcine, des humeurs atrabilaires, l'incivisme, la cité croulant sous les ordures' et pour couronner le tout, la fournaise encore une fois exacerbée par un feu de forêt à Djebel El Ouahch qui s'est soldé par la perte de 60 ha de pins d'Alep. Tout semble se liguer pour marquer ce mois d'une pierre blanche. L'on se souviendra longtemps du marasme particulier qui caractérise, depuis déjà des lustres, ce mois de miséricorde et de mansuétude, dont l'esprit pur se perd dans les méandres vaseux de l'indifférence à son prochain, l'amour du gain facile, voire la rapine, les agressions systématiques de l'environnement'le tout enrobé dans un paradoxe des plus étranges puisque tout le monde s'improvise prêcheur et dispensateur de la bonne parole, Ecriture sainte à l'appui, oubliant, pour notre malheur, de la mettre en pratique.
Posté Le : 27/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Farida Hamadou
Source : www.elwatan.com